La place du handicap mental dans le sport de haut niveau est assez récente. La reconnaissance du caractère de haut niveau par le ministère chargé des Sports date en effet de 2009. Cinq disciplines ont d’abord été reconnues : l’athlétisme, le football, la natation, le tennis de table et le basket. Le ski de fond et le ski alpin ont rejoint cette liste en 2011. Le cyclisme s’est quant à lui ajouté en 2014. Huit disciplines sont ainsi reconnues de haut niveau aujourd’hui. Parmi elles, trois ont été inscrites au programme paralympique lors des jeux de 2012 : la natation, l’athlétisme et le tennis de table. Elles ne comprennent que quelques épreuves.
Une seule catégorie est ouverte : celle des sportifs en situation de handicap intellectuel. « La pathologie n’est pas visée. Ce qui est visé, c’est l’impact sur la discipline. Il est donc considéré, et toutes les mesures sont faites en ce sens, que seuls les sportifs qui ont une déficience intellectuelle avec un quotient intellectuel en dessous de 70 avec une marge de tolérance à 5, sont concernés par la catégorie du sport adapté aux jeux paralympiques », précise Marie-Paule Fernez, directrice technique nationale de la Fédération française de sport adapté. La FFSA fait partie des deux fédérations sportives délégataires du sport handicap en France.
Mise en place d’une classification
Elle se charge d’organiser et de développer la pratique du sport chez les personnes en situation de handicap mental et psychique. La Fédération française handisport se charge quant à elle de la pratique sportive des personnes handicapées moteur ou sensoriel. Pour ces athlètes, l’aventure paralympique a démarré en 1996. Mais elle a pris fin quatre ans plus tard, suite à un scandale. Lorsqu’a été révélé que l’équipe espagnole de basket comptait dans ses rangs des athlètes valides.
Le handicap mental retrouvera sa place paralympique en 2009, après un gros travail de définition de l’éligibilité des athlètes et un système de classification.
Cette année, à Paris, près de 4400 athlètes paralympiques de 184 délégations différentes s’affronteront dans 549 épreuves. Parmi eux, Charles-Antoine Kouakou, unique médaillé d’or du paralympisme Français à Tokyo en 2021. Nous l’avons rencontré avec son entraineur, Vincent Clarico.