« L’Hirondelle recueille chaque année près de 7 000 oiseaux et mammifères sauvages en détresse dans le but de les soigner puis de les relâcher dans la nature. Notre centre est l’un des plus grands de France », explique le centre de soins pour animaux sauvages.
Depuis son ouverture en 1998, le centre s’est occupé de plus de 40 000 animaux sauvages
Anne Fourier est chargée de développement au sein de l’association. Elle a d’abord œuvré de nombreuses années en tant que bénévole avant d’intégrer la petite équipe des salariés du centre.
« Le dérèglement climatique explique que l’on récupère de plus en plus d’animaux, par exemple lorsqu’il y a de la canicule ou des orages violents. Mais il y a aussi un nombre croissant de gens qui sont sensibilisés à la protection animale et qui souhaitent aider », souligne cette passionnée.
Que faire si l’on trouve un animal sauvage ?
« Il faut d’abord s’assurer qu’il soit blessé, car tous les animaux sauvages n’ont pas besoin d’être secourus. C’est particulièrement le cas lors de la période des oisillons. On a des nichées de petits qui sautent du nid sans savoir voler, ce qui est complètement normal. Donc un petit qui arrive sur le sol, il faut juste le remettre en hauteur pour le protéger des prédateurs”, précise Anne Fourier.
“Ensuite, si l’animal est blessé, il faut nous contacter par téléphone afin d’évaluer la situation et la gravité. Il y a de nombreux critères que l’on évalue au cas par cas. On peut éventuellement demander des photos ou des vidéos. Et s’il n’est vraiment pas bien, il faut le mettre dans un carton et lui installer une petite bouillotte. Car la chaleur sauve des vies. On peut constituer une bouillotte avec de l’eau chauffée à 40 degrés par exemple. On met l’animal dans le carton avec la bouillotte et on referme. Au chaud et dans l’obscurité, l’animal va pouvoir déstresser. Car un animal blessé qui est dans la nature, va souvent mourir d’hypothermie plutôt que de ses blessures”, souligne la spécialiste.
L’Hirondelle va ensuite accueillir les animaux, les soigner et les relâcher lorsqu’ils seront prêts. En plus de l’équipe de salariés, plusieurs dizaines de bénévoles se relaient jour et nuit pour aider les pensionnaires à se sentir mieux et prêts à retrouver la liberté.