L’économie sociale et solidaire (ESS) désigne un mode d’entreprendre et de développement qui repose sur quelques règles spécifiques. Parmi elles, la recherche d’une utilité sociale, d’une gouvernance démocratique et participative, et d’un but non lucratif. Concernant ce dernier point, il s’agit de réinvestir les bénéfices dans le projet d’entreprise à défaut de le verser à des actionnaires.
« Cela s’incarne dans un certain nombre de statuts juridiques : des coopératives, des mutuelles, des associations, des fondations et des entreprises sociales », précise Thimothée Duverger, ingénieur de recherche à Sciences Po Bordeaux et responsable de la chaire Territoires de l’ESS. L’ESS est présente dans presque tous les secteurs d’activités, particulièrement dans le social, le médico-social ou encore le sanitaire. Elle peut également s’appliquer aux secteurs qui concernent la finance, sous forme d’assurance mutualiste ou de banque coopérative.
Évidemment, beaucoup de structures de l’ESS sont liées à la transition écologique dans des domaines variés comme les mobilités alternatives, le réemploi de déchets et les énergies citoyennes. C’est à la fin du XIXe siècle que sont apparus les principes de l’économie sociale et solidaire. Ils répondaient alors à plusieurs enjeux comme l’appauvrissement des populations et l’émergence d’une classe ouvrière. Ces thématiques peuvent ainsi s’appliquer à la transition agroécologique, la pénurie d’eau ou encore aux déserts médicaux.