La bibliambule, la cheminambule, le clamion ou encore le boutentrain. Bienvenue dans la famille des Z’Ambules, sorties de l’imagination de Charlotte Thon et d’Amandine Lagut, designers, à l’occasion de leur projet de fin d’études à l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris. Elles ont créé Z’Ambules et Compagnie, une association qui œuvre à la conception et à la création d’espaces de convivialité dans le but de créer du lien social et de la cohésion territoriale.
« Les espaces publics étant devenus froids, l’idée était de créer des outils pour occuper la rue, se retrouver, sans forcément consommer », explique Amandine Lagut.
Un outil de convivialité pour la rue
Elles ont donc créé les Z’Ambules, des objets mobiles de réappropriation de l’espace urbain. « Les Z’Ambules font l’éloge de la lenteur, prônent le partage et visent à rétablir la rue comme lieu de vie. C’est un outil de convivialité pour la rue », explique Amandine Lagut, qui a commencé par la conception de la cheminambule : une cheminée sur un vélo qui déploie des tables et des bancs.
D’autres ont suivi et de nouveau concepts suivront. Il y a aujourd’hui une dizaine de Z’Ambules au catalogue, notamment la bibliambule qui se déploie avec des hamacs ou encore un office de tourisme mobile. Un projet de théâtre mobile sur remorque est en cours, ainsi qu’un musée mobile. « Tout peut être hors les murs et mobile », assure Amandine Lagut.
Le choix de la mobilité
À l’origine, les deux fondatrices étaient parties sur une idée de kiosque, mais c’est finalement l’objet mobile qui a été retenu. « Il y a ce côté où on va surprendre les gens dans leur quotidien. Quelqu’un qui va au travail va peut-être croiser une Z’Ambule et s’arrêter. S’il s’allonge dans un hamac de la bibliambule, c’est gagné. »
Le bilan est aujourd’hui très positif pour Amandine Lagut. « J’ai été la première surprise d’être contactée pour ce projet de cheminambule. Je me suis dit : c’est fou de voir des gens se retrouver dans un projet un peu farfelu. Mais si cette activité a décollé, c’est parce que nous avions fait un bon grand projet de fin d’année. Les profs nous disaient que cela devait être notre vitrine. C’est finalement devenu mon métier », témoigne Amandine Lagut.
