À ce jour, il est impossible de connaître leur nombre exact dans la ville de Paris. Les rats sont appelés « des nuisibles », ils effraient ou dégoûtent bon nombre de personnes. D’ailleurs, à Paris, ce ne sont pas des rats mais des surmulots que l’on peut croiser dans le métro ou au détour d’une ruelle.
« Je suis journaliste et, avec ma rédaction, on a décidé, il y a dix ans, de retracer l’histoire des rats dans Paris. J’ai effectué énormément de recherches d’archives et j’ai accumulé beaucoup de matière. Si bien que j’ai décidé d’en faire un livre », détaille Olivier Thomas, auteur de « Les rats sont entrés dans Paris » (éditions Vendémiaire).
Un animal qui ne laisse pas indifférent
Plus que l’histoire de l’animal, Olivier Thomas revient aussi sur sa relation avec les Parisiens et la façon dont ce rongeur était perçu par l’opinion publique. « J’ai pu comprendre cette relation grâce aux coupures de presse conservées par la Ville de Paris », note-t-il.
Depuis plusieurs siècles, le rat a mauvaise presse et ne laisse personne indifférent. « Il y a trois raisons à cela. Déjà, le rat souille les réserves de grains par ses excréments et les rend impropres à la consommation. Aussi, c’est un animal qui ronge tout ce qu’il trouve, en permanence. Il ronge les bois, le tissu, les tuyaux… Cette présence occasionne des dégâts et donc des frais. Et puis, il y a cet imaginaire d’un animal nocturne omnivore et qui dévore. Cette image a donné suite à de nombreuses légendes. »
“Les rats sont entrés dans Paris“, d’Olivier Thomas, éditions Vendémiaire.