Les crèches associatives viennent généralement compléter une offre municipale ou privée trop faible sur un territoire. Souvent méconnues, elles sont gérées par une association loi 1901 et n’ont donc pas pour objectif de faire du profit. Dans tous les cas, elles sont généralement indispensables aux parents. Et quand le projet pédagogique plaît et que la confiance règne, les parents sont prêts à soulever des montagnes. C’est ce qu’il se passe depuis le mois de novembre pour la crèche associative Les Passerelles, à Paris.
« Si la crèche risque de fermer, c’est que l’association GOSB* est en difficulté », explique Lise, maman du petit Antone. En apprenant cela des syndicats de l’association, un noyau d’une quinzaine de parents s’est rapidement mobilisé pour sauver la crèche. Le Collectif des Parents de la crèche Les Passerelles- Paris est donc né et a rapidement contacté la presse.
Les Passerelles : une mobilisation utile
En janvier, il a par ailleurs organisé une manifestation aux côtés de différents élus et bénévoles. C’est un succès : la mairie du 20ᵉ arrondissement leur a accordé des financements exceptionnels qui permettront de sauver la crèche cette année. « La petite enfance est décriée. Pour une fois qu’un modèle fonctionne, il faut le sauver », témoigne Sophie, maman d’Anouk et Jean.
De son côté, la directrice, Armance Perrot, se dit touchée : « C’est comme si tout le monde nous disait merci. Cela montre que ce qu’on fait au quotidien plaît aux gens et répond au besoin des familles. » Pour autant, le collectif de parents ne compte pas s’arrêter là. L’objectif est en effet de pérenniser cette crèche, mais aussi d’étendre la mobilisation à une plus grande échelle.
*Le Gosb : groupes d’œuvres sociales de Belleville. Cette association gère plusieurs établissements de la petite enfance et de santé.