C’est à Bordeaux, que Catherine Fenouillas ,art-thérapeute et musicothérapeute, a installé son cabinet où elle reçoit des particuliers. Il lui arrive aussi d’intervenir en entreprise mais elle tient à préciser qu’« il faut faire la différence entre l’art-thérapie et les applications de l’art thérapie. Dans le premier cas, il y a une volonté du patient d’améliorer sa santé mentale. Il vient de son propre gré ou avec une prescription ou indication médicale. Or, en entreprise, il n’y pas de prescription médicale et l’employeur ne peut pas forcer ses salariés à se soigner à prendre soin. Moi, j’utilise les méthodes de l’art-thérapie ou de la musicothérapie en entreprise. »
Lorsqu’elle intervient en milieu professionnel, l’art thérapeute fait au préalable un entretien avec le porteur du projet pour déterminer les objectifs et la durée. Les raisons peuvent être multiples : stimuler la créativité des personnes autour d’un projet, le manque de cohésion, faciliter l’intégration d’un nouveau manager, palier la morosité ambiante dans l’entreprise.
Aussi, Catherine Fenouillas intervient dans le cadre de la qualité de vie au travail et dans la prévention des risques psychosociaux. Par exemple, elle a travaillé avec une plateforme de téléphonie pour aider les téléprospecteurs à gérer leur stress face aux insultes qu’ils peuvent recevoir. Elle leur a proposé des exercices de musicothérapie pour le lâcher prise et de la relaxation psychomusicale.
Mais de façon générale, l’art thérapeute utilise les expressions sonore, corporelle instrumentale avec des percussions ou des instruments à cordes. « Le but est de vivre un moment intense en collectif, déclare Catherine Fenouillas. J’utilise aussi l’argile car c’est sensoriel, ça amène à un certain apaisement, permet de lâcher des pulsions, de se libérer de la colère. »