Ce n’est pas moi qui vais dire le contraire, les jardins sont une source constante d’inspiration et d’émerveillement. Vincent Jeannerot pense exactement la même chose. À ceci près que lui a un petit « truc » en plus : son talent d’aquarelliste. Qui lui sert à sublimer sur le papier la beauté de ce qu’il contemple.
Une beauté qu’il trouve, par exemple, dans la pivoine, sa fleur préférée. Il faut savoir que cette fleur, fréquente dans nos jardins, possède plusieurs centaines de pétales ! Imaginez la difficulté qu’elle présente quand il s’agit de la dessiner. C’est pourtant ce qui plaît à Vincent Jeannerot. La construction patiente du dessin, la mise en couleurs minutieuse. Où il n’existe aucune place à l’erreur. Pas de gomme magique ou de contrôle+Z en aquarelle : si c’est raté, on recommence ! Ainsi, un dessin peut prendre jusqu’à 15 jours de travail quotidien à raison de 7 ou 8 heures par jour.
Réalisme saisissant
Mais la passion du végétal de Vincent Jeannerot ne s’arrête pas aux limites des jardins. La nature, « plus rustique », comme il dit, est une autre grande inspiration. Comme les champignons ou les petits fruits dénichés en forêt. Et dont il peint la texture et les nuances de manière saisissante de réalisme.
Voici une anecdote pour vous en convaincre. J’ai eu la chance de travailler avec lui au sein d’un magazine de jardinage. À ce titre, je découvrais avant tout le monde les dessins qu’il m’envoyait. Un jour, je trouve sur mon bureau une feuille dont je me demande ce qu’elle fait là. J’essaie de la chasser d’un petit revers de main. La feuille ne bouge pas. C’était en réalité une aquarelle de Vincent qu’on m’avait déposée là pour que je la scanne !
Pour vous en rendre compte à votre tour, sachez que Vincent Jeannerot a récemment publié un livre, “Inspirations botaniques”. Il y partage, au travers de ses dessins, neuf lieux qui ont été pour lui autant de sources d’inspiration. Et qui prouvent que les jardins – et la nature en général – n’ont pas fini de nous émerveiller.