Pour les adeptes de littérature fantastique, “Malpertuis” n’est sans doute pas un nom inconnu. C’est le titre du premier roman fantastique de l’écrivain belge Jean Ray, publié en 1943. Selon Alain Dorémieux, écrivain et traducteur de science-fiction français, l’univers fantastique de Malpertuis « vous plonge dans une nuit peuplée de monstres inédits, où toutes les terreurs peuvent arriver ». Le nom choisi par Christophe Till et Thomas Bauduret pour leur maison d’édition située à Noisy-le-Sec, en Seine-Saint-Denis, donne ainsi le ton.
« On a créé cette maison d’édition il y a quinze ans. À l’origine, Thomas Bauduret souhaitait lancer, une fois par an, une anthologie fantastique, avec une sélection des meilleures histoires fantastiques qu’on lui envoyait. Cette anthologie existe et s’appelle Malpertuis », explique Christophe Thill. L’anthologie en est d’ailleurs actuellement à son treizième numéro.
Des ouvrages édités et des traductions
Le projet de Christophe, quant à lui, était de traduire en français un classique du fantastique, “Le Roi en jaune”, de Robert Chambers. « J’ai réalisé la première traduction françaises correcte de cet ouvrage », lance Christophe.
Depuis début 2007, les éditions Malpertuis ont publié une soixantaine de titres. « On a, par exemple, “Les Dossiers secrets de Harry Dickson”. Harry Dickson est une sorte de Sherlock Holmes à qui il arrive des aventures étranges », raconte Christophe Thill avec passion.
« Nos livres sont imprimés à la demande »
À la base, “Les dossiers secrets de Harry Dickson” ont été écrits par l’écrivain belge Jean Ray. L’unique traduction française de cette célèbre saga de romans policiers fantastiques est l’œuvre de Brice Tarvel. Ces ouvrages sont disponibles en exclusivité aux éditions Malpertuis.
Les éditions Malpertuis est une petite maison d’édition française, avec seulement deux employés en son sein. « On imprime nos livres à la demande. Lorsque l’on passe commande, cela peut prendre jusqu’à deux semaines. Mais pas de panique, les livres arrivent toujours à destination », sourit Christophe Thill.