“Si je devais donner un seul conseil, je dirais à celles et ceux qui veulent se lancer dans l’aventure des écolieux de commencer par essayer et de s’y mettre progressivement”, explique Romane Rostoll, co-autrice de “Vivre en écolieux”, aux éditions Ulmer.
La plupart de ces lieux de vie, qui proposent une vision plus durable du monde, accueillent régulièrement de nouvelles personnes pour des séjours plus ou moins longs. Le but : donner envie aux autres d’intégrer ces communautés ou de lancer leurs propres écolieux.
Pour s’en rendre compte, les deux auteurs ont parcouru pendant un an et en autostop une douzaine d’écolieux en France. Ces lieux de vie, le plus souvent ruraux, adeptes des circuits courts et de la gouvernance inclusive, se développent de plus en plus en France.
L’objectif était donc d’étudier les systèmes mis en place et discuter avec les habitants pour comprendre comment se lancer dans l’aventure.
Des profils spécifiques mais ouverts
“Les écolieux ne s’adressent pas à un certain type de population mais ils sont, c’est vrai, souvent à l’initiative de personnes qui ont les moyens de s’organiser”, concède Romane. “Ce sont des lieux très ouverts et ils tentent réellement de tendre vers une diversité culturelle et sociale”, nuance Cristo.
Ce qui a aussi étonné les deux aventuriers, c’est l’écart entre les habitants : certains sont issus de grandes entreprises, ont fait beaucoup d’études et veulent changer de vie. D’autres viennent d’un milieu plus rural et ont un désir de se reconnecter et de vivre en harmonie avec la nature. Mais, selon les auteurs, tous ont l’ambition d’expérimenter un mode de vie plus durable.
Nous sommes donc loin des clichés hippies et toilettes sèches, “bien que les toilettes sèches soient très répandues dans les écolieux”, plaisante Romane. Les habitants restent “très connectés avec le monde extérieur”, ajoute Cristo.
“Vivre en écolieux”, de Cristo Corbeau et Romane Rostoll, éditions Ulmer, 26 €.