L’envol fête ses 25 ans cette année. Cette association, reconnue d’utilité publique, est une référence en France dans le domaine de l’accompagnement psychologique et social d’enfants gravement malades. Elle leur offre des séjours adaptés sur-mesure.
« L’envol propose des séjours gratuits et médicalisés à des enfants atteints de graves pathologiques. L’objectif est de leur offrir une parenthèse de joie, leur redonner confiance en eux et lutter contre l’isolement que la maladie peut engendrer », explique Johanna Jammes, la directrice générale.
L’association propose des longs week-ends adaptés aux pathologies, des moments en famille, des activités à l’hôpital ou même parfois des kits de jeux à essayer plusieurs jours à la maison.
Un moment pour se retrouver en famille
Cette bulle de positif a été expérimentée par Valérie, maman de la petite Capucine (10 ans). En 2020 et 2021, elle a participé aux week-ends Familles. « Capucine a eu plus d’un an et demi de traitement par chimiothérapie et cela a été long et éprouvant. Cela faisait longtemps que nous ne nous étions pas retrouvés en famille, tous ensemble », raconte-t-elle.
Cette parenthèse, c’est d’abord le bon moment pour l’enfant qui est ou a été touché par une maladie de reprendre confiance en lui. « Nous préparons ces séjours bien en avance, nous nous adoptons à chaque condition. L’opportunité pour eux de participer à des activités, à des jeux, les rend fiers, leur permet d’échanger avec les autres et de voir que la maladie n’a pas à être au centre de tout », explique Johanna.
Pour les séjours qui incluent les familles, c’est aussi un moyen de souffler. Un moment où « l’on se sent vraiment pris en charge », se souvient Valérie. Et d’ajouter : « Nous n’en sommes pas toutes et tous au même stade de la maladie de son enfant. C’est donc un bon endroit pour connecter avec d’autres familles et parler ».
Recréer des liens avec les frères et sœurs
Chaque année, l’association forme plusieurs dizaines de bénévoles pour accompagner au mieux les parents et les enfants. « Ces bénévoles deviennent comme les membres de notre famille. On se rapproche beaucoup d’eux au cours des séjours, on les admire aussi », ajoute Valérie qui assure que Capucine dit vouloir être bénévole dans les années à venir. « Elle veut rendre ce qu’elle a reçu », affirme-t-elle.
Enfin, L’envol adresse certains séjours aux enfants malades et à leurs frères et sœurs. « Par exemple, ma fille Clémentine a vécu la maladie de sa sœur avec beaucoup d’angoisse. Avec les traitements, elles se sont éloignées l’une de l’autre. Ce séjour leur a donc permis de renouer », confie Valérie, qui ajoute avoir retrouvé ses filles « transformées » à leur retour.
« Nous avons lancé ces séjours-là à la demande des parents. Avec la maladie, on focalise l’attention sur l’enfant malade. Il est important de laisser de vrais moments aux enfants, malades ou non, pour se reconnecter entre eux », conclut Johanna.