Chacun se pose des questions sur le sexe et la sexualité, mais n’obtient pas forcément les réponses dont il a besoin. Avoir accès à des informations fiables, précises et positives sur le sexe est donc primordial. Surtout pour les plus jeunes qui découvrent souvent leur vie affective.
Selon une étude dévoilée par l’organisation caritative britannique Fumble, 79% des jeunes interrogés disent ne pas savoir à quoi se fier lorsqu’ils recherchent des infos sur la sexualité en ligne. 68% des sondés indiquent par ailleurs aller directement sur Internet pour tenter de trouver des réponses liées à la sexualité. Enfin, 51% des jeunes interrogés disent s’être tournés vers le porno pour obtenir des réponses.
En France, la situation n’est guère mieux. Parler de sexualité semble être tabou. Que ce soit en famille ou à l’école. Pourtant, théoriquement, d’après le Code de l’éducation, les élèves français ont tous droit à des cours d’éducation à la sexualité. De l’école primaire en passant par le collège, jusqu’au lycée, ils doivent avoir au moins trois séances annuelles d’éducation à la sexualité. Une sensibilisation aux violences sexistes et sexuelles doit également être mise en place. En réalité, selon un sondage Ifop, 17% des jeunes âgés de 15 à 24 ans assurent n’avoir jamais eu le moindre cours. Parmi les autres, seul un tiers dit avoir bénéficié des trois séances annuelles.
Pour tenter de faire appliquer la loi, trois associations ont donc décidé d’attaquer l’État en justice. Une bonne chose selon la psychanalyste Catherine Grangeard.
Pour aller plus loin > Education à la sexualité à l’école : l’Etat assigné en justice