On le surnomme l’acrobate des forêts. Vous l’avez aussi sûrement déjà croisé dans votre jardin ou dans des parcs publics. L’écureuil roux est une espèce très présente en France. Au-delà de son capital sympathie, c’est aussi un modèle d’étude très souvent utilisé par les chercheurs.
Chercheuse à l’Institut méditerranéen de biodiversité et d’écologie marine et continentale (IMBE), Cécile Albert est spécialisée en écologie du paysage. Une discipline qui vise à comprendre l’impact de l’agencement spatial des écosystèmes sur la biodiversité. Elle s’intéresse de près depuis deux ans aux écureuils roux, de « très bons modèles d’étude pour connaître l’état de nos forêts », selon elle.
Des solutions d’aménagement
« C’est une espèce qui a besoin d’une diversité d’arbres pour se nourrir, explique Cécile. Elle est aussi très influencée par la connectivité, la manière dont ces forêts sont agencées dans l’espace, s’il est plus facile par exemple de se rendre d’un arbre à un autre ».
Pour ses recherches, Cécile Albert collecte des poils d’écureuils dans divers milieux forestiers et procède, par la suite, à des analyses génétiques pour voir si les différentes espèces sont apparentées (frères, cousins, etc.). Cela permet de voir comment les écureuils évoluent et se reproduisent dans des milieux variés, où la foret va être plus ou moins connectée.
Cette étude doit durer 5 ans. Cécile est aussi en lien avec des collectivités, car ses recherches peuvent les aider à trouver des solutions d’aménagement, notamment près des routes où la mortalité des écureuils est élevée.