L’idée est venue pour Marie-Cécile Pennequin, directrice de l’école des semeurs, du constat dans son ancien métier où elle travaillait dans des structures d’insertions par le maraîchage.
En effet, elle remarque que la majorité des personnes ont eu des difficultés dans leur scolarité, quand ils étaient mineurs. « Ils étaient vraiment en rupture avec le milieu scolaire et arrêtaient l’école avant la fin du collège », explique Marie-Cécile Pennequin.
À partir de là, le projet était lancé pour créer une école afin d’aider ces jeunes en difficulté scolaire à travers le maraichage et le calme de la nature.
Aujourd’hui, l’école accueille des élèves entre 15 et 18 ans, pour les former à un CAP primeur en deux ans : la vente de fruits et légumes majoritairement en circuit court. Mais c’est aussi une école qui est ouverte à tout le monde, même à des personnes autistes ou porteurs d’autres handicaps plus léger, qui ont un besoin d’être en pleine nature, dans un endroit calme…
Une pédagogique spécifique
L’école des semeurs s’appuie sur la pédagogie d’école de production, c’est-à-dire former à un métier par la pratique. L’école est à la fois un lieu de formation et d’apprentissage, une continuité qui permet d’éviter une déconnexion des cours théoriques avec le travail en entreprise ce qui est souvent le problème avec l’alternance.
Ce sont des maîtres professionnels qui sont les formateurs des élèves de l’école, ils transmettent leurs connaissances à la fois sur le terrain mais aussi durant les cours, une technique qui permet de ne pas être déconnecté de la réalité mais c’est aussi une méthode construite dans le but de revaloriser ces jeunes et leur redonner confiance eux.
Une école qui répond aux enjeux climatiques du monde agricole
Une école qui répond aussi à la transition écologique en favorisant le maraichage en circuit court, un système économique où les Françaises et Français sont de plus en plus sensibilisés à manger local.
« Il est important et essentiel de former des jeunes à ces métiers-là, parce qu’il y aura de plus en plus de travail dans ce domaine étant donné que le réchauffement climatique s’accentue par le manque d’eau, donc relocaliser nos fruits et légumes en France sera inévitable pour nourrir les Françaises et Français », conclut Marie-Cécile Pennequin, directrice de l’école des semeurs.