L’École de la librairie vient de célébrer ses 50 ans cet automne. À Maisons-Alfort, dans le Val-de-Marne, elle forme de nombreux passionnés au métier de libraire. Caroline Meneghetti est la directrice de l’établissement. Elle a été, elle aussi, comme la plupart des membres de son équipe, libraire.
« Pour devenir libraire, il faut aimer les gens, aimer les livres et être curieux, si je devais résumer en trois points. Évidemment, il faut plein d’autres choses. On peut croire que c’est un métier qui s’improvise et, d’ailleurs, ça a été le cas pendant longtemps. Il y a plein de libraires, de très bons, qui se sont formés sur le tas. Aujourd’hui, c’est plus difficile de rentrer dans le métier sans formation. Il y a de moins en moins de libraires qui embauchent des gens qui ne sont pas formés. Le métier a évolué et il demande aussi des compétences différentes », explique la directrice.
« L’humain reste essentiel quand on est libraire »
Selon elle, l’école permet aux élèves d’acquérir des compétences variées. Cela va de la connaissance des catalogues et des fonds à comment faire une vitrine ou comment gérer une entreprise.
« L’humain reste essentiel lorsqu’on fait ce métier. C’est important d’aimer les gens, d’être curieux de notre clientèle. Cela permet de savoir quels livres acheter pour nos clients. Comme dans tout commerce, il faut sentir les gens que l’on a en face de nous. En tant que libraire, on touche très vite à l’intime pour aider une personne à choisir livre. Ce qui nous fait vibrer, ce sont les clients qui viennent nous remercier de leur avoir conseillé tel ou tel livre. »
À lire aussi >>> Les mots à la bouche, pionnière des librairies LGBTQI+