« Démocratiser la vente en vrac », c’est ce pourquoi Célia Rennesson a cofondé Réseau Vrac, en 2016, avec notamment Zéro Waste. L’idée lui est venue en 2013, après qu’elle a regardé une émission de télé avec Béa Johnson, dans laquelle elle explique comment elle a réussi à réduire sa poubelle d’une année dans un bocal.
Au départ, Célia Rennesson avait dans l’idée d’avoir son propre magasin de vrac avec les produits du quotidien. S’étant heurtée à des refus et incompréhension de fournisseurs et banquiers, et surtout à un manque de produits non emballés, elle a lancé Réseau Vrac.
Celle qui est la directrice générale de l’association souhaite « aider le marché du vrac à se développer, à se structurer et à grandir pour que ça ne soit plus une niche. Mais aussi de fédérer les professionnels du secteur, et leur donner les outils et les former ».
Définir le vrac
Pour aller dans ce sens, il était important pour l’association de définir ce qu’est le vrac, bien qu’il existe depuis les années 80, en se faisait connaître dans les magasins bio. Leur combat a été succès puisque, depuis le 10 février 2020, le vrac est dans le code de la consommation.
Il est défini comme de la “vente de produit présenté sans emballage en quantité choisi par le consommateur dans un contenant réemployable ou réutilisable en libre-service ou en service assisté”, explique Célia Renneson.
Ne plus surconsommer
Par ailleurs, le vrac se pose comme une réponse face aux enjeux environnementaux. La cofondatrice de Réseau Vrac rappelle que « chaque Français jette tous les ans 7 kg de nourriture neuve. À partir du moment où on fait ses courses et que les produits qui vous sont proposés ne sont pas emballés individuellement, on peut choisir son contenant et sa quantité en fonction de ses besoins. Et donc de ne pas de surconsommer. »
Depuis l’existence de l’association, « on a mesuré que le marché de la vente en vrac a quasiment été multiplié par 10 dans les ventes du rayon vrac des magasins bio, des grandes surfaces et des épiceries vrac, détaille Célia Rennesson. On est passé de près de 150 millions à 1,3 milliard d’euros l’année dernière. »