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Le Terrible Two : comment gérer la crise des deux ans ?

Mais que se passe-t-il ? Votre bébé qui, hier encore, n’était que douceur, sourires et câlins est aujourd’hui systématiquement grognon et dans l’opposition… Et s’il s’agissait de la crise des 2 ans ?
Colère d'enfant
© ©Olly / AdobeStock
Journaliste


Aurélie Callet est psychologue clinicienne et co-fondatrice du cabinet Kidz et family, co-autrice de plusieurs ouvrages dont “Je ne veux pas ! 250 astuces pour faciliter le quotidien avec vos enfants”, paru aux éditions de Boeck Supérieur. “Le terrible two, les terribles deux ans : c’est ce qui va désigner la phase d’opposition de l’enfant. C’est une étape très importante dans le développement psychoaffectif de l’enfant”, explique-t-elle.

Si le Terrible Two apparaît en majorité vers 2 ans, il peut débuter dès 18 mois comme se manifester, plus tardivement, aux alentours de 2 ans et demi/3 ans. Le petit enfant ressent le besoin d’affirmer sa personnalité et son identité. “L’enfant prend alors conscience qu’il est un être à part entière.” Il revendique ainsi son autonomie en voulant faire les choses par lui-même et en étant en désaccord avec ses parents. 

Une étape normale dans le développement psychoaffectif

Rassurez-vous : “C’est une période tout à fait normale et qui peut apparaître de manière très subite.” Aurélie Callet explique que cette quête d’autonomie est très positive : “Être autonome, c’est ce qui va énormément aider les enfants à gagner en confiance en eux.” 

Elle conseille de traverser cette phase en accompagnant l’enfant vers ce désir et ce besoin d’autonomie tout en préservant sa sécurité physique et affective.

Obtenir la coopération de l’enfant de manière indirecte

Pour obtenir la coopération de l’enfant et éviter les crises d’opposition, Aurélie Callet invite à éviter des formulations négatives. Par exemple, au lieu de dire “ne saute pas dans la flaque !” (qui entraîne systématiquement de joyeux bonds dans l’eau), mieux vaut demander à l’enfant : “Comment faire pour contourner la flaque ?”

Passés les 3-4 ans de l’enfant, l’hyperadaptabilité des parents n’a normalement plus lieu d’être. Aurélie Callet insiste sur la nécessité d’un cadre bienveillant avec des limites claires, posées pour la sécurité physique et affective de l’enfant.


L’invitée.

©Marie Piot

Aurélie Callet est psychologue clinicienne et maman de deux garçons. Elle a pratiqué son métier dans des services de psychiatrie générale auprès d’enfants, d’adolescents et d’adultes, en maison d’arrêt, et en service pour adolescents souffrant de troubles alimentaires. Elle a également été bénévole à l’hôpital Necker, à Paris, pour accompagner les enfants hospitalisés.

Avec son amie et associée Clémence Prompsy, elle a fondé le cabinet de psychologie Kidz et family. Ensemble, elles ont co-écrit les livres “Je ne dors pas !” et “Je ne veux pas ! 250 astuces pour faciliter le quotidien avec vos enfants” aux éditions de Boeck Supérieur ainsi que “La boite anti-ennui”, paru chez Le courrier du livre. 

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