Frédéric Santoul, enseignant-chercheur à l’université Paul Sabatier à Toulouse, est passionné par ce géant : le silure. Nous ne cessons pas d’en apprendre toujours plus au fur et à mesure des études et du temps sur ce poisson mystérieux.
Le silure est ultra-présent aujourd’hui entre le barrage de Golfech, dans le Tern-et-Garonne, et l’estuaire de la Gironde, puisqu’on y recenserait près de 40 000 spécimens. Ce poisson d’eau douce se distingue des autres espèces aquatiques par ses comportements alimentaires et sociaux, à la fois surprenants et fascinants.
Le silure, un communicant
Le silure est une espèce très curieuse et dotée de capteurs sensoriels extrêmement sensibles, avec ses grandes moustaches. Ces capteurs analysent la pression de l’eau. Ils peuvent ainsi faire la différence entre les proies, mais sont également capables de détecter la signature chimique d’un poisson déjà passé par là, il y a quelques minutes.
Les silures sont aussi capables de communiquer en émettant des sons particuliers. Et de mettre au point des tactiques de chasse développées, comme faire semblant de s’échouer sur la rive, pour se jeter sur… un pigeon !
Le silure est le seul prédateur susceptible de manger un saumon de 90 cm. Alors, est-il une véritable menace pour les autres poissons et la biodiversité ?
Voici quelques réponses avec Frédéric Santoul.