C’est une petite révolution. Et surtout un pas de plus vers l’égalité. Quarante ans après l’institution du prix unique du livre via la loi Lang, les livres en braille sont désormais accessibles au même prix que ceux dits classiques, en noir. Depuis le début de l’année, plus de 2 000 ouvrages en braille sont concernés, explique le Centre de transcription et d’édition en Braille (CTEB), situé à Toulouse.
Le CTEB proposait jusqu’à présent ses livres à la vente, entre 60 et 122 euros. Ils sont maintenant vendus entre 11 et 30 euros maximum. Un pari audacieux pour la structure toulousaine. Celle-ci rappelle qu’elle n’est pas en capacité de financer ce changement de prix sur du long terme. Mais uniquement sur une voire deux années maximum. Après, il faudra trouver des aides pour pouvoir pérenniser la mesure, explique Denis Guérin, du CTEB.
Car fabriquer un livre en braille coût cher : environ 700 euros. Un coût beaucoup plus élevé que celui des livres classiques. En effet, il nécessite un travail de transcription spécifique, des machines particulières et un papier plus épais.
Selon les chiffres fournis par la Fédération des aveugles de France, entre 1,7 et 2 millions de personnes seraient déficientes visuelles en France métropolitaine. Parmi elles, 15%, soit 250 à 300 000 personnes, liraient le braille.