« J’ai toujours aimé revendre mes vêtements », confie Marie-Charlotte. Quand elle a commencé, en 2009, les friperies n’étaient pourtant pas aussi à la mode que de nos jours.
Lorsqu’elle débarque à Miami, aux États-Unis, la jeune Française se voit offrir de nombreuses pièces de couturiers dans le cadre de son travail : « Des vêtements magnifiques auxquels je voulais donner une seconde vie lorsque je ne les mettais plus », explique-t-elle.
Une passion pour la mode
Elle démarre alors sur craigslit, un site mythique de vente et achat entre particuliers aux États-Unis, aujourd’hui tombé en désuétude.
Puis, une fois arrivée à Los Angeles en 2015, elle passe à la vitesse supérieure en revendant de plus en plus de vêtements sur des sites dédiés. Progressivement, son expertise sur les pièces de collection est reconnue et Marie-Charlotte gagne en popularité sur les réseaux sociaux. “Aujourd’hui, sur une application similaire à Vinted, je cumule quelque 200 000 abonnés”, ajoute-t-elle.
“C’est alors que j’ai décidé de me mettre à mon propre compte”, raconte la fondatrice de Detach with love, une plateforme de vente en ligne de vêtements de luxe de seconde de main.
Une démarche environnementale
Derrière cette initiative, il y a une démarche avant tout environnementale pour la jeune entrepreneuse. En effet, selon l’association Greenpeace, la mode est à l’origine d’1,2 milliard de tonnes d’émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Toujours selon Greenpeace, on estime qu’en moyenne 68% de notre garde-robe n’a pas été portée les 12 derniers mois.
“Raison pour laquelle les vêtements ont le droit à une seconde chance”, explique Marie-Charlotte, qui sélectionne aujourd’hui avec beaucoup d’attentions toutes les pièces qu’elle commercialise. Elle en reçoit, mais elle part aussi à la recherche de pièces de collection dans les dressings aux alentours de chez elle, à Los Angeles. “Parfois, on tombe sur de vraies pépites”, raconte l’entrepreneuse.
“Less is more”
Pourtant, à y regarder de près, Marie-Charlotte n’a pas beaucoup de vêtements dans son placard. “Je suis partisane du “less is more”, je fais donc régulièrement le tri dans mon placard pour n’avoir que les indispensables qui me rendent heureuse quand je les porte”, détaille la fondatrice de Detach with love.
En français, cela signifie d’ailleurs “se séparer de quelque chose avec amour”. L’idée est de donc de régulièrement se poser la question “est-ce que ce vêtement me rend encore heureux ? Pourrais-je le porter tout de suite ou pour un événement particulier ?” Si la réponse est non, vous pouvez le laisser partir sans regret, il fera le bonheur de quelqu’un d’autre.
La seconde main, pour les vêtements de luxe, c’est aussi un bon moyen d’avoir dans sa penderie quelques belles pièces de couturiers à des prix réduits : “C’est difficile de vous donner une estimation car certaines marques comme Dior et Hermès perdent peu de leur valeur, même d’occasion. Mais sur certaines marques, comme Saint Laurent, on peut trouver des pièces à -30, -40, -50% par rapport à l’original”, précise Marie-Charlotte.