Pour ceux qui n’ont pas vu série française « Cœurs noirs » voici le décor. Les forces spéciales françaises sont en Irak en 2026. Un commando doit retrouver la famille d’un Français, membre important de Daesh, car celui-ci ne coopérera qu’à cette condition. Dans ce commando se trouve un médecin militaire. La série le montre exerçant son métier, à la fois de soldat mais aussi de médecin. Parfois, il soigne un ennemi qu’il vient de blesser grièvement.
Comment vivre avec ce paradoxe ? Nous avons posé la question à Jean Pierre Quéné, médecin militaire à la retraite.
Respecter le serment d’Hippocrate et soigner aussi l’ennemi
« C’est vrai que la notion de médecin militaire peut paraître bizarre au départ. Il faut savoir que leur devise est « pour la patrie et l’humanité ». Évidemment, dans des situations graves, difficiles, guerrière, c’est encore plus compliqué. Mais quand on se trouve en face de gens qui sont dans la souffrance, notre devoir est d’intervenir. C’est le serment d’Hippocrate. On se doit d’aider tous ceux qui sont dans la douleur. Même si ce sont nos ennemis. Nos ennemis d’aujourd’hui peuvent être nos amis de demain, et inversement. C’est pourquoi l’autre grand principe est qu’il faut toujours laisser une porte de sortie à l’adversaire. »
Le service santé est l’un des corps les plus importants, en nombre, des armées. Pour un guerrier, se trouvent sept personnes derrière lui pour le soutenir. Un médecin militaire doit savoir travailler seul, rapidement et, bien sûr, comme tout médecin ou soldat, avoir le sens de l’engagement.