Vous avez sans doute déjà fait une pause sur une aire d’autoroute. Vous avez sans doute déjà vu ces cendriers qui vous proposent de voter avec votre mégot de cigarette. L’important n’est pas votre réponse. L’essentiel est que vous ayez mis votre cigarette dans le cendrier une fois terminée. C’est ça, un nudge. Cette technique a été théorisée par Richard Thaler, Prix Nobel d’économie en 2017.
Si le marketing se l’est approprié depuis un moment, les pouvoirs publics ou simplement les entreprises s’en sont emparés pour nous aider à adopter de meilleurs comportements. Un coup de pouce dans notre environnement pour nous aider à faire le bon choix pour l’intérêt général.
Un aspect vertueux
La mouche dans les toilettes des aéroports ? Un nudge pour nous aider à soulager le travail du personnel ménager. Le panneau sur la pelouse qui précise que 80% des personnes qui y ont fait un pique-nique ont ramassé leurs déchets ? Un nudge pour nous inciter à faire pareil.
Le nudge nous aide à dépasser nos biais cognitifs, qui sont propres à nous, les êtres humains. Parmi eux, on peut noter le fait d’agir d’abord dans son propre intérêt, l’aversion à l’effort, si petit soit-il.
Mais le nudge doit se caractériser par son aspect vertueux. Il est censé nous aider à faire mieux pour nous tous. Sinon ce n’est plus que du marketing et dans ce cas-là, le mot de sludge sera préféré. Un monde d’écart à une lettre près.