Il était ostéopathe, elle travaillait dans l’administration. Mais ça, c’était avant ! Thibaut et Louise Catel ont quitté leur région natale (le Nord) et se sont installés en Corrèze. Aujourd’hui, leur vie, c’est le maraîchage. bio et local. Et surtout, avec des valeurs.
Pas question en effet pour eux de jouer aux néo-ruraux qui savent tout. Leur reconversion a été pensée, planifiée et assumée. Ils savaient qu’ils allaient intégrer un monde, celui de l’agriculture, qui mérite le respect. Ils y sont donc entrés en toute humilité. Et avant de penser production, ils ont travaillé un terreau essentiel à leurs yeux : l’humain.
Pas de chapelle
C’est ce que prône peu ou prou la permaculture. Mais le couple n’entend pas se coller cette étiquette. Eux ne pensent pas en termes de chapelle ou d’opposition manichéenne entre des cultures ou des pratiques. Leurs mots-clés sont l’intégration et l’échange. Leur plus grande richesse ? Le savoir et la transmission.
Le maraîchage est une école de la patience, où l’on apprend tous les jours. Avec, comme au jardin, mais en plus grand, une fonction des plus nobles : nourrir les hommes.
Nouvelle vie
Et si vous vous demandez pourquoi leur exploitation s’appelle la Ferme des Petites Bottes, la réponse est multiple. Bottes de paille ou bottes de légumes ? À moins que ce ne soit celles qu’ils portent tous les jours pour aller travailler !
Ou encore celles que leurs filles, encore petites, choisiront (ou pas) de chausser un jour. Elles sont en tout cas dès aujourd’hui associées pleinement à cette nouvelle vie. Où maraîchage rime avec partage.