Le Mans Université : un plan en faveur de l’égalité femmes-hommes

Le Mans Université a mis en place un plan d’action pour lutter contre les discriminations liées au genre, impliquant aussi bien les salariés que les étudiants. Angélina Etiemble est chargée de cette mission égalité femmes-hommes.

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Qu’est-ce que le plan d’égalité femmes-hommes

Qu’est-ce que le plan d’égalité femmes-hommes

01:48

Comment le plan est-il appliqué au quotidien

Comment le plan est-il appliqué au quotidien

04:17

3 ans plus tard, les points positifs observés

3 ans plus tard, les points positifs observés

04:22

Sociologue de formation, Angélina Etiemble est arrivée en 2010 à l’Université du Mans. Elle est également chargée de la mission égalité femmes, hommes et de genre. Cette mission a été mise en place à la suite de la signature d’une charte pour l’égalité établie par le collectif ToutSEXplique72. Cette initiative a pour but de lutter contre les discriminations de genre, sexistes et sexuelles.

À la suite de cette signature, en 2019, il était évident, selon Angélina, de créer un plan égalité au sein de l’université, se basant ainsi sur les principes fondamentaux de cette charte. “Le plan égalité a une durée de vie entre 3 à 4 ans. Donc nous en sommes aujourd’hui à faire le bilan du plan que nous avions signé une première fois.” L’idée étant de confirmer les inégalités déjà présentes, afin de les réduire et, à terme, ne plus avoir à en parler. 

De la pédagogie à la prévention 

Angélina Etiemble explique que, pour avancer, il faut revoir les bases des inégalités. “Par exemple, quand on va parler de sexisme […] on doit revenir sur ce qu’on appelle le sexisme. Oui, [les hommes] peuvent être victimes de stéréotypes, mais ces stéréotypes ne fonctionnent pas tout à fait de la même façon que pour les femmes. Elles sont minorisées. Il y a des rapports de domination, de pouvoir.”

Pour ce qui est du personnel ou des professeurs, il a fallu parfois user de pédagogie pour expliquer ce que sont les discriminations dites ordinaires. “Par exemple, quand on fait une porte ouverte de nos formations et que, en sciences, on souhaite qu’il y ait davantage de jeunes femmes qui s’inscrivent, mais que toute la communication, tous les visuels ne montrent que des hommes  …”, explique-t-elle, précisant qu’il a fallu “quelques débats et discussions” pour prouver que l’inclusion passe aussi par des changements d’apparence anodins. 

Ce contenu audio a été diffusé le 26 juillet 2024 sur AirZen Radio. Maintenant disponible en podcast sur airzen.fr, notre application et toutes les plateformes de streaming.

Par Juliette Boulegon

Journaliste

Agence de communication Perpignan