Depuis toujours, le loup fascine, effraie et est surtout victime de controverses à travers le monde. Il est ainsi souvent l’un des personnages phares des contes pour enfants avec pour rôle principal d’être le “grand méchant loup”. Il est mystérieux et énigmatique et fait partie des grands prédateurs de notre planète.
Principalement répartie en Occident, cette espèce a été, au fil des siècles, chassée, jusqu’à disparaître du territoire français. Il y a quelques années, le loup est revenu en France. De lui-même, en passant par les Alpes italiennes, il s’est peu à peu réapproprié nos terres. “On estime aujourd’hui leur population entre 1300 et 1600 loups”, explique Denis Doublet, coordinateur loup au sein de l’association FERUS. Cet organisme œuvre pour la protection des trois grands prédateurs en France, l’ours, le lynx et, bien sûr, le loup.
Partir pour mieux revenir
Si cet animal a quitté notre sol, c’est à cause de l’homme. Mal-aimé et incompris, il a été la source de beaucoup de conflits, notamment au sein du milieu pastoral. Mangeur de brebis galeuses, le grand méchant loup n’avait alors plus le droit de fouler les prairies et montagnes.
Persévérance et acharnement ont fait du loup un lointain souvenir pendant plus de 40 ans. “Les premiers indices de loups dans les Alpes du sud datent de la fin des années 1980. La première observation d’individus authentifiée a été faite en novembre 1992, dans le Parc national du Mercantour”, développe le site Internet de FERUS. Aujourd’hui, l’espèce est vulnérable et inscrite sur la Liste rouge des espèces menacées en France de l’IUCN.
Grâce, entre autres, à la mission Pastoraloup, l’association tente de renouer le dialogue avec les éleveurs. Cette mission propose ainsi à des bergers d’être accompagnés de bénévoles durant plusieurs semaines, qui se relaient pour éloigner le loup la nuit et éviter qu’ils mangent leurs animaux. “La plupart du temps, nous avons de bons résultats qui évitent la prédation, et qui permettent aussi aux éleveurs de dormir tranquille”, s’enthousiasme Denis Doublet.