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Le journal de la culture du 8 mai : l’Eurovision au-delà des clichés

Cette semaine dans le journal de la culture, cap sur l'Eurovision, son histoire, ses favoris et les idées reçues autour du concours.
La chanteuse La Zarra représente la France à l'Eurovision.
© Capture d'écran YouTube
Journaliste

Chaque semaine, dans notre journal de la culture, vous pouvez retrouver des recommandations variées, des films aux livres en passant par les séries, la musique ou les sorties.

Ce 8 mai, la date de la finale de l’Eurovision approche ! Et avant de connaître, samedi, le nom du vainqueur du concours, nous sommes allés poser quelques questions à un spécialiste. On vous conseille également une exposition sur les jeux vidéo, un film avec Roschdy Zem et une délicieuse série française.

La petite histoire de l’Eurovision

C’est le 13 mai que les finalistes de l’Eurovision s’affronteront pour l’ultime phase de la compétition. On saura alors, notamment, si la chanteuse québécoise La Zarra, qui représente la France, viendra mettre un terme à plus de 40 ans de défaite. Mais saviez-vous que l’Eurovision a été créée en 1956 ? À l’époque, « on est dans une optique de reconstruction de l’Europe et l’Eurovision va être l’un de ces outils », explique Fabien Randanne, journaliste culture à « 20 Minutes ». Il y a donc des enjeux géopolitiques derrière l’ambition artistique, qui perdurent aujourd’hui. « C’est une photographie d’un continent, de dynamiques entre différents pays à un moment donné », confirme le spécialiste.

Le concours est pourtant très critiqué en France, souvent jugé ringard. Ce que réfute Fabien Randanne. « Il y a des propositions fantasques, mais c’est de l’ordre de ce que les Britanniques appellent le « camp », c’est-à-dire un kitsch surjoué. On est là pour ne pas forcément se prendre au sérieux. » Lui-même pointe le succès d’un événement « fédérateur », qui réunit 200 millions de spectateurs à travers le monde. En France, on observe « peut-être une sorte de dédain de ce qui est populaire », pointe le journaliste. Si la chanson de La Zarra, « Évidemment », plaît sur les réseaux sociaux, Fabien Randanne a, lui, un faible pour la candidate espagnole. Et miserait bien sur la Finlande pour monter sur la plus haute marche du podium.

Le jeu vidéo s’incruste dans un musée lillois

On l’appelle parfois le 10e art. Mais le jeu vidéo a beau connaître une incroyable popularité, il est encore parfois mal considéré. Le voilà admis dans un musée, celui des Beaux-Arts de Lille, pour l’exposition Open Museum jeu vidéo à voir jusqu’au 25 septembre. 

Ce sont deux studios, Ankama et Spiders, qui ont conçu cette installation. Les jeux vidéo sont intégrés au musée et aux œuvres classiques pour organiser une rencontre étonnante en 18 étapes. Processus de fabrication d’un jeu vidéo, design des personnages, modélisation des décors… Sur trois étages, le jeu vidéo se dévoile et révèle les autres arts, sculpture et peinture, sous un nouveau jour. 

Le charme de « Besoin d’amour » sur OCS

Est-il possible de parler subtilement d’un acteur pornographique ? La réponse est indéniablement oui avec « Besoin d’amour », nouvelle série qui débarque le 11 mai sur la plateforme OCS. Son créateur, Fred Hazan, y joue également le rôle principal. Celui de Marco Delgado, acteur X sur le retour, dont la carrière est au point mort. Elle est d’autant plus difficile à maintenir que Marco a une fâcheuse tendance à faire des malaises à répétition. Jusqu’à ce que des analyses rendent leur implacable verdict : Marco manque d’amour.

OCS

Voilà donc l’acteur lancé dans une grande entreprise : recoller les morceaux de sa vie, et notamment apaiser les choses avec sa mère, psychiatre, qui a bien du mal à lui témoigner son attachement. Surprenante, charmante, la série est une exploration originale de la solitude. On notera également la présence étincelante et hilarante de Clémentine Célarié dans le rôle de la mère. 

Roschdy Zem dans le rôle « Principal »

Le film « Le Principal », à voir au cinéma à partir du 10 mai, raconte l’histoire de Sabri Lahlali. Ce quadragénaire est ce qu’on appelle un transfuge de classe : il a grandi dans une cité, avant de s’élever socialement et d’enfiler le costume rigide du principal adjoint. Le problème étant qu’il est justement devenu aussi rigide que ce costume, y compris avec son entourage. Incapable d’accepter que son fils puisse avoir de mauvaises notes au brevet, l’homme choisit alors de l’aider, quitte à flirter avec l’illégalité.

Le réalisateur, Chad Chenouga, a fait le choix judicieux de confier le rôle de Sabri à Roschdy Zem. L’acteur impressionne en adoptant jusqu’à la démarche empruntée de celui qui ne se sent jamais à sa place, ni dans le monde respectable de la salle des professeurs, ni dans celui des petites frappes qu’il a laissé derrière lui. C’est en grande partie grâce à lui que « Le Principal » tape juste.

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