Chaque semaine, dans notre journal de la culture, vous pouvez retrouver des recommandations variées, des films aux livres en passant par les séries, la musique ou les sorties.
Ce 29 mai, retour sur la carrière de l’un des super-héros préférés du grand public. Voilà 60 ans que Spider-Man sauve le monde dans les comics, les séries et les films (le dernier en date sort précisément ce mercredi 31 mai). Mais il est temps de comprendre pourquoi ce n’est pas un super-héros comme les autres… Nous irons également à Madagascar dans un film magnifique, aux États-Unis pour une série fascinante, avant de revenir à Paris admirer une exposition consacrée à Sarah Bernhardt.
Spider-Man, super-héros bien de son temps
Voilà plus de 60 ans qu’il tisse sa toile dans des comics, des séries et au cinéma… Spider-Man revient une nouvelle fois sur grand écran ce mercredi 31 mai. « Spider-Man : Across the Spider-Verse » est un film d’animation. Sans Peter Parker (le vrai nom de l’homme-araignée), mais avec Miles Morales, ado afro-latino de Brooklyn. Mais comment en est-on arrivé là ? Pour comprendre, il faut revenir aux origines, en août 1962 précisément, lorsque Spider-Man fait sa première apparition dans les comics Marvel. Un jeune homme piqué par une araignée radioactive développe alors des super-pouvoirs… dont celui de séduire le grand public.
Une série, diffusée à partir de 1967, mais surtout les films, sortis à partir de 2002, participent du succès de Spider-Man. Le réalisateur Sam Raimi parvient à capter ce qui fait de lui un super-héros pas comme les autres. D’abord, il est jeune (15 ans dans les comics), geek, maladroit avec les filles… Bref, pas vraiment l’idée qu’on se fait d’un jeune homme qui sauve le monde. Plein d’humour, Spider-Man vit avec son temps, devient un ado accro aux réseaux sociaux à partir de 2016, dans les films « Avengers » puis la trilogie avec l’acteur Tom Holland. Celui-ci est d’ailleurs le premier à avoir à peu près l’âge du personnage.
Après l’élection de Barack Obama, premier président noir américain, l’idée d’un Spider-Man métis fait son chemin. Miles Morales apparaît dans les comics en 2011, puis dans un film en 2018. « Spider-Man : Across the Spider-Verse » est une suite, toujours aussi visuellement époustouflante. L’homme-araignée n’a pas fini d’être une icône de la pop culture.
“L’Ile rouge”, ou la fin du colonialisme sous les tropiques
Pour celles et ceux qui préfèrent les gens normaux aux super-héros, « L’Ile rouge » est un très beau film à voir à partir du 31 mai. Un voyage sous les tropiques et dans le temps, qui nous ramène dans les années 1970 à Madagascar, sur une base militaire française. Robin Campillo, le réalisateur (à qui l’on doit aussi “120 battements par minute”), puise dans ses souvenirs d’enfance pour raconter l’histoire des soldats et leur famille. Film sensoriel, saturé de soleil et d’empathie pour ses personnages imparfaits, « L’Ile rouge » décortique la fin d’un monde, celui de l’empire colonial français.
“Yellowjackets”, la série qui va vous fasciner sur Canal+
Du côté du petit écran, impossible de passer à côté de « Yellowjackets ». La deuxième saison de cette série terriblement addictive est disponible sur Canal+ depuis le 24 mai. Et s’intéresse à l’histoire d’une équipe féminine de football, embarquée dans un avion pour disputer un match crucial, avant de se crasher en pleine nature. Il faudra 19 mois aux secours pour retrouver les survivantes… Vingt-cinq ans plus tard, quatre sont toujours là. Et n’ont jamais raconté leur histoire.
« Yellowjackets » mêle intelligemment les genres, tantôt thriller horrifique, tantôt “teen show” à l’ancienne, en passant, bien sûr, par la série de survie. Quelque part entre « Lost » et « Buffy contre les vampires », nous voilà transportés. Notamment parce que cette fiction revient à l’essence même du format sériel : distiller tant de rebondissements et de suspense qu’il est très, très difficile de s’arrêter de regarder.
Sarah Bernhardt en majesté au Petit Palais
Elle est l’une des plus grandes artistes françaises de la fin du XIXe et début du XXe siècle. Actrice, bien sûr, mais aussi peintre et sculptrice… Sarah Bernhardt fait l’objet d’une rétrospective au Petit Palais jusqu’au 27 août 2023. Plus de 400 œuvres sont exposées : des costumes de scène, des photographies, mais aussi des tableaux, des accessoires et des affiches. Et au-delà de la tragédienne qui a incarné les plus grands rôles sur les planches, on découvre aussi une femme très indépendante et volontiers excentrique dans sa vie privée.
On la surnommait “La Divine”, et c’est surtout sa voix qui a contribué à sa réputation. Voix que l’on peut découvrir dans l’exposition, aussi visuelle que sonore, au titre évocateur : « Et la femme créa la star ».
