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Ce 27 mars, zoom sur la série « Succession », qui vient d’entamer sa quatrième et ultime saison après avoir bouleversé le petit écran. On part également à la (re)découverte des photographies de Martin Parr. Car le célèbre photographe anglais expose en ce moment à Paris. Au cinéma, un film, « Je verrai toujours vos visages », nous a séduits. Et sur la scène de l’Opéra de Paris, c’est le virtuose Guillaume Diop qui vient de se rapprocher des étoiles.
« Succession », histoire d’une success story
C’est peut-être la meilleure série du moment. « Succession » revient sur Prime Video pour une quatrième et ultime saison à partir de ce lundi 27 mars. Pour ceux qui n’ont rien suivi, petit rappel de l’intrigue : Logan Roy est un magnat des médias, prêt à céder Waystar, son empire. Son successeur est tout trouvé. Ce sera Kendall, l’un de ses fils qui est aussi son bras droit. Mais au dernier moment, Logan Roy change d’avis, déclenchant une guerre fratricide.
Mêlant l’ampleur dramatique des tragédies antiques, un casting sur-mesure dominé par Brian Cox, une écriture au cordeau et une réalisation devenue sa marque de fabrique, « Succession » est un bijou qui examine autant les vicissitudes des ultra-riches que leur solitude. Série féroce par excellence, c’est aussi, finalement, une grande histoire d’amour.
Martin Parr s’expose à Paris
C’est sûrement le plus caustique des photographes anglais. Martin Parr expose en ce moment des dizaines de ses clichés à la galerie Clémentine de la Feronnière, à Paris. L’occasion de revenir sur l’intégralité de sa carrière, depuis les années 1970, pendant lesquelles il shootait encore en noir et blanc, jusqu’à ses images les plus récentes, pleines de couleur. Une chose, cependant, demeure immuable : l’ironie palpable de photographies qui suivent le quotidien des Britanniques comme des touristes.
« Je verrai toujours vos visages », le film réparateur
Un film étonnamment consolateur sort ce mercredi 29 mars au cinéma. « Je verrai toujours vos visages », de Jeanne Herry, suit des détenus et des victimes engagés dans une procédure de justice restaurative. Autrement dit, disposés à se rencontrer et échanger autour de leurs actes pour les uns, de leurs traumatismes pour les autres.
Construit tout entier autour de la parole, que l’on donne et que l’on reçoit, entre dialogues et monologues, le film bénéficie d’une mise en scène sobre, sans effet de manche, qui ne fait que le servir. Avec un propos aussi fort, laisser faire des comédiens formidables suffit amplement. Parmi ces derniers, on retient notamment, encore et toujours, l’excellente Adèle Exarchopoulos, tout simplement épatante.
Guillaume Diop, plus près des étoiles
C’est à Séoul, en Corée du Sud, le samedi 11 mars, qu’une petite révolution a eu lieu. Après une représentation du célèbre ballet romantique « Giselle », l’Opéra de Paris, en tournée, a désigné un nouveau danseur étoile. Il s’appelle Guillaume Diop et vient tout juste de fêter ses 23 ans. Et s’il s’agit d’un séisme, ce n’est pas seulement parce que le jeune homme, incroyablement doué, a réussi à décrocher ce statut ultime sans passer par la case « premier danseur », le grade juste sous celui d’étoile. Guillaume Diop est aussi le fils d’une Auvergnate et d’un Sénégalais. Ce qui en fait donc le premier danseur étoile noir de l’Opéra de Paris.
Et le virtuose n’est pas du genre à mettre le sujet sous le tapis. En 2020, il était l’un des signataires d’un manifeste, « De la question raciale à l’Opéra de Paris », qui encourageait l’institution à regarder en face son manque de diversité. Trois ans plus tard, le voilà qui fait avancer les choses à sa manière. En dansant, encore et toujours.