Chaque semaine, dans notre journal de la culture, vous pouvez retrouver des recommandations variées, des films aux livres en passant par les séries, la musique ou les sorties.
Ce 13 février, un héros culte fait son retour sur le petit écran. Django, héros du film éponyme de Sergio Corbucci, réinventé en 2012 par Quentin Tarantino, débarque dans une série diffusée sur Canal+. Mais on vous raconte aussi l’histoire de l’achat d’un tableau célèbre par le musée d’Orsay. On vous conseille une exposition photo et on a écouté le dernier album très zouk love d’Aya Nakamura.
Le mythique « Django » revient en série
« Django », c’était un western spaghetti de Sergio Corbucci en 1966. C’était aussi un autre western, moins spaghetti, de Quentin Tarantino en 2012. Et voici désormais la série, diffusée sur Canal+ à partir de ce lundi 13 février. Dans cette nouvelle adaptation, c’est le comédien belge Matthias Schoenaerts qui enfile le chapeau du cow-boy solitaire, traumatisé par le massacre de sa famille des années plus tôt. Persuadé que sa fille a survécu, il la cherche jusqu’à New Babylon, une ville de marginaux, en guerre avec Elizabeth, riche propriétaire terrienne le jour et vengeresse masquée la nuit.
La série ne se contente pas de réinventer le récit. Les codes du western, eux aussi, sont volontiers tordus. Alors que le genre est très viril, voire viriliste au départ, les scénaristes font le choix de faire d’une femme la grande méchante de leur intrigue, pendant que les cowboys n’incarnent plus la masculinité traditionnelle comme avant. Un moyen de rappeler que le western a encore des choses très contemporaines à dire en 2023.
Comment le musée d’Orsay a pu acquérir un nouveau Caillebotte
Un homme, avec un chapeau haut-de-forme et un gilet, rame sur un canotier. Voici ce qui figure sur le tableau « La Partie de bateau », peint entre 1877 et 1878 par l’impressionniste Gustave Caillebotte. Un chef-d’œuvre qui va bientôt rejoindre les collections du Musée d’Orsay, après avoir été vendu 43 millions d’euros.
Normal, vous direz-vous peut-être. Un peu moins quand on sait que le musée n’a « que » 3 millions d’euros par an à consacrer à ses acquisitions. Pour éviter que la peinture soit achetée par un établissement américain ou le Louvre d’Abu Dhabi, l’État l’a classée « trésor national » à l’annonce de sa vente par les ayants-droits de Gustave Caillebotte. Cela permet de laisser 30 mois à un acquéreur français pour se manifester.
Ensuite, le Musée d’Orsay a fait appel au mécénat. Et c’est le groupe de luxe LVMH qui s’est porté volontaire. Un geste qu’on ne doit pas uniquement à l’amour de l’art. En échange, l’entreprise bénéficiera d’un abattement fiscal à hauteur de plus de 37 millions d’euros.
Des photographies engagées à la Mep
C’est une exposition magnifique et très politique que propose la Maison européenne de la photographie, à Paris. Jusqu’au 21 mai 2023, Zanele Muholi y expose plus de 200 clichés. L’artiste originaire d’Afrique du Sud est noir·e et non binaire. Une donnée très importante, primordiale même, puisqu’elle est au cœur de son travail : rendre visible une communauté noire et LGBTQIA+ au mieux ignorée, au pire victime de violences dans son pays.
Muholi immortalise donc des couples gays, des femmes ayant subi des viols (le taux de violences sexistes et sexuelles est extrêmement élevé en Afrique du Sud), ou encore des personnes trans. Un moyen pour iel de repousser les normes et d’exalter la force de la communauté.
Aya Nakamura fait danser la France sur du zouk love
Elle est l’une des artistes francophones les plus écoutées au monde. Aya Nakamura vient de sortir un nouvel album, « DNK », qui reprend le rythme lent et chaloupé du zouk love. Irrigué de sons d’origines caribéennes, cet opus sur lequel la chanteuse raconte ses joies comme ses peines de coeur rend aussi hommage au shatta, un sous-genre du dancehall jamaïcain, grâce au morceau « Beleck ». Une véritable invitation à rejoindre la piste de danse.