« Nous sommes artisans et fabriquons des gâteaux à la broche depuis 1802. » Sébastien est tombé dedans quand il était petit. Depuis sept générations, sa famille vit du gâteau à la broche. C’est donc tout naturellement qu’il poursuit l’aventure avec sa femme au sein de la Maison Alibert.
« C’est un gâteau qui est fabriqué pour se garder six mois. Voilà pourquoi, à l’époque, c’était un produit qui plaisait. Aujourd’hui, il tient rarement si longtemps sur la table de la cuisine », ironise Sébastien. Œufs, farine, sucre et beurre voilà pour la recette. Mais la vraie particularité de ce gâteau, comme son nom l’indique, c’est sa cuisson.
Un gâteau qui cuit… à la broche !
On connaît la cuisson à la broche pour le poulet ou le kebab, mais cette technique est moins connue en dessert. Et pourtant, c’est bien le gâteau que l’on va cuire devant le feu de bois. Sur un moule conique, l’artisan vient couler sa pâte à gâteau en fine couche. Dès qu’elle dort, il est temps de recouler une nouvelle couche et d’ainsi jouer sur l’épaisseur du gâteau.
Voilà le secret de cuisson qui lui permet d’avoir une conservation longue durée. « On travaille sur une IGP pour protéger la recette, mais beaucoup de savoir-faire se perdent parce que les papys partent avec la recette », déplore Sébastien.
La transmission du gâteau à la broche
« Nous ne sommes ni des boulangers, ni des pâtissiers, il est donc difficile d’avoir des aides pour accéder à la formation. Mais on propose quand même de l’apprentissage, parce que ce savoir-faire est important pour nous », poursuit l’artisan.
Alors, c’est avec une recette inchangée depuis 1800 qu’ils s’attèlent à présenter leur métier aux professionnels, mais pas que. Les portes de l’atelier restent ouvertes au public. Si vous passez par Millau, n’hésitez pas à vous arrêter pour tout savoir sur le gâteau à la broche.
