Il y a une dizaine d’années, un groupe d’activistes militait pour défendre et dénoncer l’exploitation minière et les conflits qui en résultaient. Ensemble, ils ont décidé d’agir différemment en créant Fairphone, un smartphone durable, éthique et réparable.
Avec ce nouveau smartphone, ils voulaient prouver qu’il était possible de produire un téléphone en respectant les travailleurs et la planète. Pour développer ces nouveaux produits électroniques, Fairphone a décidé de s’attaquer à quatre problématiques bien distinctes. Tout d’abord, les fondateurs voulaient dénoncer une surconsommation dans le monde de l’électronique.
Agnès Crépet est directrice informatique et longévité logicielle et travaille ainsi sur la longévité des logiciels. Les smartphones de Fairphone sont garantis 5 ans et il est possible de les réparer facilement. La modularité a été améliorée au fil des années et certaines pièces sont remplaçables à moindre prix.
Agnès explique que Fairphone intervient également sur la chaîne de travail. Pour changer les conditions de travail des mineurs et des ouvriers, il était important de comprendre la chaîne d’extractions des minerais jusqu’à la fabrication des téléphones. Avec Fairphone, Agnès affirme qu’il est possible d’extraire des minerais nécessaires à la production sans financer les conflits armés dans des pays sensibles. Ces minerais dits équitables résultent d’exploitations responsables où les mineurs travaillent dans des conditions éthiques.
Fairphone se tourne aussi vers les usines et essaye de relever le niveau de salaire des ouvriers. Enfin, Agnès explique ce smartphone est neutre en déchet électronique. Pour n’importe quel Fairphone acheté, l’entreprise s’engage à collecter un téléphone. La fin du cycle de vie est réfléchie et plusieurs matériaux sont issus du recyclage. Aujourd’hui, Fairphone doit encore se faire connaître auprès du public français mais Agnès est confiante en l’avenir de la marque.