C’est en 2018, au Festival de Cannes, que le collectif 50/50 mène une première action coup de poing. 82 femmes sont alors rassemblées sur les marches du Palais des Festivals. Elles représentent le nombre de réalisatrices retenues en compétition pour la Palme d’Or depuis la première édition du festival, en 1946. Côté hommes, 1688 réalisateurs ont été retenus en plus de 70 ans.
“Cette montée des marches a été menée par Agnès Varda et Cate Blanchett. L’idée était de faire une action choc pour montrer cette disparité énorme entre les hommes et les femmes. On souhaitait faire parler les chiffres. C’est dans les chiffres que réside toute l’identité du collectif”, explique Louise Roussel du collectif.
Plus de visibilité pour les acteurs porteurs de handicap
Le collectif 50/50 s’appuie en effet sur des études chiffrées concernant les inégalités salariales ou sur la proportion de femmes dans les métiers du cinéma. Dernières données mises en avant : les femmes représentaient 37% des nommés aux César cette année. Et presque la moitié des césarisés étaient des femmes (45%).
“Cela nous permet de voir une évolution au fil des années. Un tel décompte ne se faisait pas avant. Cette cérémonie des César a été très particulière dans la façon dont la parole a été donnée aux femmes. Je pense notamment au discours de Judith Godrèche sur les violences sexuelles dans le milieu”, souligne Louise Roussel. Quels sont les autres axes à améliorer selon le collectif ? “La diversité des profils récompensés. Mais aussi visibiliser des acteurs et actrices porterurs de handicap, qui ont beaucoup de mal à travailler.”