Quand Ana, Camille, Julien et Nicolas ont décidé de se lancer dans la production de chanvre, ils savaient qu’ils mettaient les pieds dans un monde aux lois aussi hypocrites que nébuleuses. Leur projet – élaborer une gamme de produits de bien-être au CBD – n’avait pourtant rien de subversif.
© Le Chanvre du Griffoul
Cadre législatif
Mais les idées reçues sur le chanvre ont la vie dure. Et la législation autour du CBD reste floue et changeante. En France, elle est régie par la loi n°70-1320 du 31 décembre 1970 « relative aux mesures sanitaires de lutte contre la toxicomanie, et à la répression du trafic et de l’usage illicite des substances vénéneuses ». Tout produit contenant plus de 0,2% de THC est considéré comme stupéfiant.
En décembre 2021, un arrêté gouvernemental a interdit la vente de CBD sous forme de fleurs et la teneur en THC est passée à 0,3%. Un an plus tard, suite à la contestation de professionnels du secteur d’associations de consommateurs, le Conseil d’État a suspendu cet arrêté, autorisant à nouveau la vente des fleurs de CBD.
Rassurer les mamies !
Entre la crise du Covid et ces atermoiement légaux, le Chanvre du Griffoul n’en a que plus de mérite d’avoir réussi à voir le jour ! D’autant plus que, un peu comme les herboristes, Ana, Camille, Julien et Nicolas n’ont pas le droit de faire des allégations de santé. Même si les vertus du CBD sont avérées, ils ne peuvent que relayer les témoignages de leurs clients. Qui en redemandent ! Tant et si bien qu’une boutique va bientôt ouvrir à Albi, juste en face de la cathédrale.
Alors, sur leur exploitation agricole à Vaour, ils continuent à faire pousser leur chanvre. Et à décliner une gamme de produits qui va des fleurs à l’huile en passant par les tisanes mais aussi le miel et même les chocolats. Ces derniers sont particulièrement utiles pour rassurer les plus craintifs de leurs clients : les mamies !
