“La bien-traitance animale est dans notre ADN, c’est la colonne vertébrale de notre fonctionnement”, insiste Pierre Préaud, secrétaire général de la Fédération nationale des courses hippiques. “Parce qu’un cheval ne pourrait en aucun cas réaliser une performance sans les meilleures conditions morales et physiques. Un propriétaire ne gagne pas d’argent avec son cheval de course, sauf cas exceptionnel, donc le moteur du propriétaire c’est le plaisir, la passion de la compétition et, avant tout, la passion du cheval”.
Le cheval de course est un athlète, à qui l’on demande d’accomplir une performance physique. Il fait l’objet d’une préparation. Il est confié par son propriétaire aux soins d’un entraineur qui le soigne, le nourrit, lui apprend son métier, la technique et le prépare physiquement pour qu’il soit dans le meilleur état possible pour gagner la course le jour J.
Apprendre à connaître le cheval
“On va faire en sorte de comprendre le cheval, ses aptitudes physiques, son mental, son caractère, ce qu’il aime, ce qu’il n’aime pas, ce qu’il peut craindre ou ne pas craindre. C’est vraiment une relation de partenariat très forte qui se construit.” Une préparation qui passe par une nourriture adaptée, un programme d’entrainement physique avec des paliers, des soins, qui vont concerner tout le physique du cheval, la dentition, le ferrage.
La question de la sécurité, aussi, sur les lieux d’entrainement et les hippodromes, est primordiale. La Fédération travaille ainsi en permanence sur la qualité des sols, qu’il s’agisse de pistes en sable ou en gazon, lesquelles doivent être arrosées pour obtenir la souplesse idéale, afin de ménager l’animal au maximum. Une recherche qui passe également par la conception des matériaux des obstacles, toutes les conditions qui vont permettre aux chevaux dans les écuries de se ressourcer, avec des brumisateurs, des douches…
Intransigeants avec le dopage
Une évolution permanente grâce à l’innovation du matériel, mais aussi à celle de la médecine vétérinaire. “On connaît mieux le corps des chevaux. De nombreuses études ont été menées sur les différentes pathologies, on avance sur l’harnachement, pour qu’il soit le plus adapté possible. On innove sur l’alimentation et, bien-sûr, le contrôle des médications et le contrôle anti-dopage.”
Malade ou blessé, le cheval ne peut reprendre l’entrainement et la compétition qu’à la condition qu’il soit guéri. “On vise tout particulièrement les actions avérées de triche pour améliorer artificiellement les performances du cheval, pour lesquelles il ne serait pas fait ou pas prêt. Et là, on déploie un arsenal de mesures et de contrôles parmi les plus sévères et évolués au monde, par rapport au sport équin en général, mais aussi humain”, explique Pierre Préaud.
18 000 compétitions hippiques sont organisées chaque année en France, 235 hippodromes sont actifs, qui représentent la moitié des hippodromes européens, qui enregistrent 2,3 millions d’entrées, selon les derniers chiffres de 2019. Les chevaux français se surpassent. “Ils figurent parmi les meilleurs au monde”, poussés vers le haut par un milieu aux petits soins avec eux.