Remettre toujours au lendemain ce que vous devez faire le jour même. C’est parfois bon pour alléger sa charge mentale. Surtout, si c’est ponctuel. Mais cela peut être mauvais si cette habitude devient trop systématique. En 2022, une étude de l’Inserm tentait d’expliquer les causes de la procrastination. Selon le chercheur Mathias Pessiglione, la procrastination pourrait « s’expliquer par la tendance de notre cerveau à décompter plus vite les coûts que les récompenses ». Le cerveau tiendrait également compte de l’échéance de la tâche à réaliser. Plus elle est lointaine, moins l’effort paraît couteux et moins la récompense paraît gratifiante explique l’étude. La faute donc à notre cerveau…
Le cerveau a sûrement un gros rôle dans le fait de procrastiner, explique la psychanalyste Catherine Grangeard. Mais il n’est pas le seul responsable. On procrastine tous plus ou moins, sans forcément s’en rendre compte, précise-t-elle. Remettre à plus tard des tâches ou des activités prioritaires n’est pas forcément mauvais en soi. Tout dépend de l’importance de la tâche à effectuer.
La procrastination, pas forcément un mal
La procrastination peut aussi être le signe d’une maladie, ou du moins d’un trouble psychologique sous-jacent. Ce trouble est le plus souvent assimilé à de la paresse ou un manque d’ambition. Les conséquences de la procrastination peuvent parfois être difficiles, explique Catherine Grangeard. Peur du jugement de la société, renfermement sur soi, développement d’un sentiment de culpabilité…
Mais là encore, tout dépend du degré de procrastination. À chacun de trouver le juste milieu, car comme le rappelle Catherine Grangeard, ça fait du bien aussi de reporter au lendemain certaines choses, pour souffler un moment et repartir du bon pied.
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