L’association La Nuit du Handicap donne rendez-vous le 10 juin dans 35 villes pour un moment de célébration. L’an dernier, l’événement avait rassemblé 30 000 personnes dans 28 communes. Cette date, Héloïse Blain l’attend donc avec impatience. Elle fait partie de l’équipe organisatrice de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) depuis la création de la structure.
« Ce n’est pas un forum du handicap ni de l’emploi, ni de la mobilité ou des maladies rares. Le principe, c’est d’oser la rencontre le temps d’une fête conviviale organisée par des personnes en situation de handicap. C’est ouvert à tout le monde. Cette-fois ci on casse les codes, on inverse la situation habituelle de la relation d’assistance », dit-elle d’emblée.
Au programme, en simultanée dans la trentaine de ville de 16 à 22 heures, des activités gratuites organisées par des bénévoles pour faire découvrir le monde du handicap. En France, 12 millions de personnes sont ainsi concernées. Parmi elles, 80% ont un handicap invisible. « Dans notre quotidien, nous ne sommes pas forcément appelés à faire la fête, à célébrer la vie, l’instant présent avec des personnes en situation de handicap, explique Héloïse. Donc là, on peut danser le rock avec une personne en fauteuil roulant, découvrir le volley assis. Être dans un échange simple, à égal. »
La Nuit du Handicap est donc une soirée pour contrer les préjugés, lever les tabous qui existent à ce sujet. « Une fois que l’on passe la peur de la différence, on fait de très belles rencontres et on ressort tous », déclare la bénévole.