“Je me rappelle, à l’école déjà, notre professeur de mathématiques nous disait de ne pas en avoir peur. Ne pas l’aborder comme un problème ou même une solution, qu’il fallait les voir comme une promenade. C’est l’art de la promenade finalement”, confie Laurent Derobert, mathématicien.
“Il faut les voir comme une langue douce. C’est un voyage plus qu’une série de chiffres. D’ailleurs, il n’y a pas de chiffres dans les mathématiques existentielles”, explique le mathématicien. En octobre, il est revenu de son périple.
Une thérapie à travers les mathématiques
Le but de cette odyssée moderne était de récolter les graines des plantes de la route d’Ulysse. “Les mathématiques, ça a été comme une thérapie. C’est ce qui m’a permis de guérir. J’avais un gros chagrin d’amour et les mathématiques m’ont permis de trouver une nouvelle voie. C’est d’ailleurs la définition du mot “algèbre”. En arabe, on le traduit par : “réparer ce qui est brisé””, précise l’auteur des “Mathématiques Existentielles”.
“Ce sont des mathématiques douces, homéopathiques, médicales. Même si on ne saisit pas tout de suite la portée de l’écriture, on peut être touché quand même. Un peu comme lorsqu’on lit un poème dans une langue étrangère”, ajoute Laurent Derobert. Paradoxalement, l’auteur se dit “nul en calcul”, mais souhaite encore réconcilier le monde aux mathématiques.