D’après la coopérative d’autoconstruction l’Atelier Paysan, le modèle industriel agrochimique à vocation exportatrice, installé depuis les années 50, a été un véritable échec. Que ce soit d’un point de vue environnemental ou humain, ce modèle engendre une précarité alimentaire et met à mal la fertilité des sols. Ces constats sont compilés dans le livre “Reprendre la Terre aux machines”, publié aux éditions Seuil en 2021 par l’Atelier Paysan.
Depuis plus de 50 ans, cette coopérative s’inscrit dans une démarche d’autonomie. Elle propose des alternatives à ce mode de consommation comme remettre des cerveaux à la place des serveurs. D’après Hugo Persillet, animateur à l’Atelier Paysan, il est nécessaire d’assurer des savoir-faire précis et singuliers, adaptés à chaque territoire.
Pensé par des paysannes et des paysans, l’Atelier Paysan s’adresse à tous les agriculteurs et agricultrices de France. Il les accompagne dans la conception et dans la fabrication d’outils et de bâtiments adaptés à une agroécologie paysanne. Hugo s’appuie d’ailleurs sur ce concept de l’agroécologie pour faire passer ses messages auprès du grand public. Cette démarche agricole met l’humain et son savoir-faire au centre de la production.
Cette agriculture alternative se base ainsi sur les cycles naturels et rejette les intrants chimiques. Les outils et les bâtiments conçus répondent donc précisément aux besoins des paysans et paysannes et les poussent vers une recherche d’autonomie. Ces prototypes sont ensuite diffusés à travers la communauté afin d’aider les personnes engagées pour une agroécologie paysanne.