“Pour nous, tout a commencé à Bruxelles lorsque j’ai écouté au bureau lors d’une pause-café. J’observais quelques femmes qui ne discutaient pas nécessairement ensemble d’habitude. Elles parlaient toutes d’une même expérience : le harcèlement”, confie Béa Ercolini, fondatrice de l’association Touche pas à ma Pote.
“Cette association veut sensibiliser aux harcèlements qui ne touchent pas seulement les femmes ou les filles. Cela peut aussi être un problème pour les personnes transgenres, homosexuelles, hétérosexuelles ou issues de la communauté LGBT+. Les actions de Touche pas à ma pote sont assez larges (écoles, commissariats…) mais le principe est la sensibilisation aux harcèlements. Qu’il soit de rue ou au travail, il faut sensibiliser, éduquer aux harcèlements. L’une des plus grandes avancées s’est justement faite il y a quelques années avec l’affaire Weinstein. Nous mettons aujourd’hui à disposition des élèves en classe ou des professionnels dans les commissariats des kits pour s’instruire et être plus sensible à l’autre s’ils sont témoins d’agressions ou de harcèlements”, explique Béa Ercolini.
Des moyens divers pour lutter contre le harcèlement
“Nous pouvons toutes et tous faire face aux harcèlements de rue et dans les transports, même si c’est majoritairement les jeunes femmes et les femmes. Nous avons même opté pour l’humour face à un certain type de personnes. Ceux-ci sévissent dans les transports et on les appelle frotteurs. Par exemple : une femme est agressée. Pour éviter ce phénomène de tétanisation qui est souvent la réaction normale dans ce genre d’agressions, il y a une technique. On attrape la main baladeuse, on la lève en l’air et on dit “à qui c’est ça ??”. Et en général, ça calme l’agresseur”, assure Béa Ercolini.