Une mélancolie, parfois empreinte d’ironie, traverse en filigrane les fictions et récits autobiographiques de Stéphane Lambert. La rigueur et la précision d’observation, ainsi que le devoir d’authenticité, ont pour objectif, dans son travail d’écriture, de faire entrer en résonance sa propre expérience intérieure avec celle d’autres vécus. Les voyages de l’auteur, ses lectures et ses autres activités ne cessent de nourrir son écriture.
L’art occupe également une place centrale dans l'univers de cet essayiste. Il a ainsi publié plusieurs œuvres sur le sujet dont « Paul Klee jusqu’au fond de l’avenir » (éd. Arléa). La compréhension du processus de création et la description de l’impact des œuvres forment une matière intime qui permet d’approcher au plus près le sentiment trouble d’être au monde, de mieux vivre l’instant.
Ses livres sur la création inventent une autre manière d’évoquer une œuvre et son créateur, mélangeant biographie et fiction, enquête et imagination.
Stéphane Lambert a obtenu le prix André Malraux pour son livre « Vision de Goya » et vient de publier « L’apocalypse heureuse ». Il se consacre aujourd’hui de plus en plus à des écrits sur l’art et se partage entre la nécessité d’enracinement et le besoin d’être ailleurs.