En France, il y a actuellement 750 000 km de haies. Mais chaque année, il y a une perte de 11 500 km à cause du vieillissement, d’un mauvais entretien, d’arrachage ou de pillage. Pourtant, il s’agit d’un élément important de la biodiversité. Alors, afin d’alerter sur ce déclin, l’Afac-Agroforesteries a lancé mi-février une campagne de mobilisation nationale : « L’appel de la haie ».
« Elle vise les décideurs politiques comme les ministres, les députés, les conseillers départementaux et régionaux, etc. pour queles politiques environnementales et agricoles mises en places impliquent l’arbre et la haie », explique Clara Picot. Elle est chargée de communication de cette association nationale qui regroupe plus de 250 organismes agissant pour le développement de l’arbre et la haie.
L’avantage des haies
Les haies ont des atouts à différents niveaux. « Elles peuvent rendre un service écosystémique. Elles sont des réserves de diversité. En bon état, une haie peut en effet accueillir jusqu’à 80 espèces d’oiseaux, 35 de mammifères et une centaine d’espèces d’insectes », énumère Clara. En plus d’être un refuge pour animaux, elle peut stocker du carbone jusqu’à 140 tonnes quand elle fait un 1 km.
Aussi, cette structure végétale peut filtrer les polluants dans l’eau, la restituer dans les parcelles en période de sécheresse, aider à stocker l’eau en profondeur et recharger les nappes phréatiques. Il est aussi important de planter et de protéger les haies existantes. « Il faudrait en mettre partout, comme sur les terres agricoles, le long des ruisseaux, les bords de route, … », souligne Clara.
Les haies, une ressource
Par ailleurs, à travers, « L’appel de la haie », l’Afac-Agroforesteries souhaite aussi attirer l’attention sur le fait que s’il y a une bonne gestion des haies, on peut s’en servir comme source d’énergie. Il y a en effet des fermes, des écoles, des cantines chauffées avec ce bois.