Le terme anthropomorphisme décrit le fait d’attribuer des caractéristiques et réactions humaines à des animaux, des objets ou des plantes. Souvent, les plantes sont comparées aux humains. Mais leur comportement, comme par exemple la communication ou le fait d’être dotées d’une horloge intérieur, peuvent être trompeur.
En effet, comme l’explique Marc-André Selosse, microbiologiste et professeur au Muséum d’Histoire naturelle de Paris, les plantes n’ont pas de cerveau et, par conséquent, ne sont pas dotées d’intelligence comme nous l’entendons.
Anthropomorphisme : les plantes communiquent par signaux
Les plantes émettent et reçoivent des signaux chimiques. Par contre, ces signaux ne sont pas envoyés consciemment. Par ailleurs, ce sont des mécanismes délocalisés. Marc-André Selosse explique que ce mécanisme peut être comparé à la perception du toucher des humains. Car les plantes n’ont pas d’organes de perception. Attribuer des caractéristiques humaines, comme le définit le terme d’anthropomorphisme, à des plantes est donc scientifiquement parlant faux.
Les plantes communiquent par signaux, mais ce processus est en quelque sorte un auto-avertissement. Une plante qui se fait attaquer à une feuille, va émettre des messages gazeux pour prévenir d’autres parties de soi-même. Les plantes voisines vont donc percevoir ces messages qui, normalement, ne sont pas faits pour être reçus par d’autres plantes. Le microbiologiste conclut que, dans ce cas-là, on ne peut ni parler d’une intelligence collective ni d’une communication entre les plantes.