« Comment faire pour changer les choses ? » C’est la question que s’est posée Victor Hugo Espinosa. C’est parce qu’il était préoccupé par la hausse des températures, la dégradation qualité de l’air que cet ancien ingénieur civil a voulu agir.
Il a donc décidé de lancer la fédération L’Air et Moi en 2009 à Marseille. Elle propose tout un programme pédagogique pour sensibiliser les jeunes à pollution atmosphérique. Atmo Sud, l’Observatoire agréé par le ministère de l’Environnement pour la surveillance de la qualité de l’air en région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur, contribue à ce projet.
Sensibiliser les enfants
« Je me suis dit qu’il fallait que je fasse tout un travail sur la formation et la sensibilisation en commençant avec les enfants. Il faut savoir qu’il y a 12 millions d’étudiants en France. Par la suite, eux-mêmes sensibiliseront leurs parents », souhaite le créateur de l’association.
Ainsi, des diaporamas, des quizz, des vidéos, des modules thématiques ont été créées. Ceux-ci sont à destination des élèves de primaire, collège et lycée. Ils se présentent sous forme de supports, téléchargeables gratuitement, et ont pour but d’accompagner les enseignants, parents et animateurs dans la sensibilisation à la qualité de l’air.
Animations en milieu scolaire
Par ailleurs, la fédération L’Air et Moi organise des ateliers en milieu scolaire, notamment avec son programme AirLoquence. Pendant plusieurs sessions, les jeunes apprennent à prendre la parole en public, des débats sont aussi organisés autour des questions liées à la pollution de l’air. Finalement, l’objectif est de développer leur écocitoyenneté.
Si Victor Hugo Espinosa donne de son temps bénévolement pour cette cause, c’est parce qu’« aujourd’hui, la pollution de l’air tue. Elle coûte à la France 101 milliards d’euros, précise-t-il. Il y a même des personnes qui ne veulent pas d’enfant parce qu’elles se posent des questions sur leur avenir. Il faut donc sensibiliser sans moraliser. Ensemble, on y arrivera ».