« Le sport n’est pas suffisamment mobilisé comme outil éducatif à l’école. » Voilà ce que constate le think tank VersleHaut. Ce groupe d’experts dédié à l’éducation publie une étude sur la relation entre le sport et l’enseignement.
Tandis que le gouvernement prévoit la mise en place de groupes de niveau ou groupes de besoin, comme le défend la ministre de l’Éducation Nicole Belloubet, le think tank prend le contrepied. « On a un système éducatif qui fait face à des besoins immenses. Et pourtant, dès qu’on parle d’éducation, on parle d’organisation administrative […] au lieu de parler des enfants et des enjeux éducatifs », regrette Guillaume Prévost, délégué général du think tank. Selon lui, il y a urgence à redonner des garanties aux parents qui fuient l’école publique au profit des écoles privées. « Il y a plein d’écoles publiques où les enseignants sont très motivés, actifs, tissent des vrais liens avec les élèves, les parents ou les acteurs associatifs. Mais à quel moment sont-ils mis en avant ? » poursuit le délégué général de VersleHaut.
Les professeurs de sport, des éducateurs efficaces à l’école
« Si vous demandez à un enseignant de mathématiques “est-ce que vous êtes un éducateur ?” Il vous répondra qu’il enseigne les mathématiques. Si vous posez la même question aux professeurs d’EPS, ils vous diront que c’est le cœur de leur métier ! » ajoute Guillaume Prévost.
Selon lui, il faut donner plus de place aux professeurs de sport pour garantir un cadre aux élèves. Sinon, l’école ne fera que reproduire les disparités culturelles et économiques des familles. Cette analyse du think tank est appuyée par le fait que près de six professeurs d’EPS sur 10 sont professeurs principaux.