Le collectif En Vérité s’engage à faire avancer la transparence alimentaire. Il a pour cela imaginé et testé le nouveau logo Info-Origine. « L’ambition du collectif était de créer un contre lobby positif pour demander à nos élus d’imposer des règles de transparence plus strictes et surtout harmoniser. C’est vraiment un lobby pour la transparence alimentaire, pour permettre au consommateur de faire des choix éclairés », explique Sébastien Loctin, fondateur du collectif En Vérité et président de Biofuture, entreprise qu’il a créée il y a une douzaine d’années à Aix-en-Provence.
Une soixantaine de marques, bio et non bio, ont aujourd’hui rejoint ce collectif. « L’agriculture appartient à tout le monde. Nous n’avons pas une seule agriculture. On n’est pas là pour opposer. Si nous voulons réussir à transformer notre système alimentaire, il faut que cela passe par l’information au consommateur. Il faut donc embarquer l’ensemble de la chaine de valeur, bio ou pas bio. C’est un vrai succès au sein du collectif », insiste Sébastien Loctin.
Le collectif milite précisément pour que trois informations apparaissent sur tous les emballages : un référentiel sur la nutrition, un référentiel d’impact environnemental et un label d’information sur l’origine des matières premières et le lieu de fabrication. D’où le logo Info-Origine.
Contourner une injustice
Cette information aura un impact positif sur les acteurs de la bio, Sébastien Loctin en est persuadé. « Un consommateur averti est un consommateur qui mange mieux. Or le référentiel le plus strict, le plus encadré en matière de pratique agricole, c’est le référentiel bio. D’ailleurs, quand les gens se renseignent, ils font très souvent le choix du bio. La transparence est donc une opportunité pour les acteurs de la bio, qui sont souvent des PME qui investissent davantage dans la qualité du produit, sont souvent vigilantes sur l’origine des sourcings, mais ont du mal à le valoriser », expose-t-il.
Pour Sébastien Loctin, il s’agirait même de contourner une certaine injustice que vit la bio. « Les acteurs de la bio doivent en permanence se justifier de ne pas mettre de pesticides ou d’additifs chimiques. En revanche, ceux qui en mettent n’ont jamais à se justifier. Il faut renverser la charge de preuves pour demander à ceux qui font mal les choses pourquoi ils le font, sortir du plaidoyer et raconter de belles histoires autour de la bio. »