« Les sauveurs compulsifs sont des héros du quotidien, qui se lancent la mission de sauver tout le monde. Ce n’est pas une maladie, c’est une répétition de comportements qui finissent par être inappropriés », explique Hélène Vecchiali. La psychanalyste et autrice publie un ouvrage aux éditions Marabout sur le sujet : “La Tragédie des sauveurs, ou le besoin argent d’être aimé”.
Les sauveurs sont-ils problématiques ?
Les sauveurs ne sont pas forcément problématiques. Pour qu’une société fonctionne sainement, il faut des sauveurs, des personnes altruistes et aidantes. Pour autant, dans “La Tragédie des sauveurs”, l’autrice décrit trois profils de sauveurs :
- Les sauveurs sains : ils savent poser des limites et prendre soin d’eux avant de prendre soin des autres
- Les sauveurs compulsifs : ils ont tendance à imposer leur aide et se dévouent au sauvetage
- Les sauveurs pathologiques : ils provoquent le besoin d’aider, pour être là au bon moment.
« Les sauveurs savent sauver. Souvent, ils ont dû le pratiquer dès l’enfance », explique la psychanalyste. Le sauveur peut ainsi avoir l’impression de n’être utile qu’à cela : aider les autres. Or cela finit par créer des relations faussées et n’aura jamais le retour escompté. Prendre conscience de son profil de sauveur est une première étape vers l’équilibre, tout comme la confiance en soi.
Sauveuse compulsive repentie, Hélène Vecchiali a dépassé le sentiment de devoir aider à tout prix. Il faut laisser le temps aux sauvés de vouloir l’être.