À Lyon, dans le 7e arrondissement, de nombreux chantiers ponctuent la balade des passants. Au milieu de tout ce béton, se trouve le Jardin Girondin, où il est possible d’apprécier un moment de calme. Dans ce jardin, Nicolas Talliu veille sur ses nombreuses plantes et accueille les curieux avec le sourire.
Ancien architecte paysagiste, Nicolas s’est rendu compte de la quantité de plantes jetées chaque année. Il a décidé de fonder la SPV, la Société protectrice des végétaux, pour inciter le développement de la végétation en ville. Les pensionnaires se développent sous l’œil attentif de Nicolas qui n’hésite pas à conseiller longuement ses clients.
SPV : chaque plante a une histoire
À la SPV, Nicolas essaye de récupérer toutes les plantes qui sont destinées à être jetées. Parfois, ce sont des particuliers qui viennent lui amener des plantes, après un divorce, des travaux, un déménagement ou simplement une histoire liée à l’affect. Il travaille en collaboration avec des paysagistes, des pépiniéristes ou encore des fleuristes. Nicolas soutient d’ailleurs ces structures en rachetant les stocks invendus.
Chaque année, il collecte près de 500 à 1000 plantes en fonction de la saison. Avec ses clients, il aime raconter l’histoire de chaque plante. Il tente également de sensibiliser à l’empreinte carbone cachée derrière chaque végétal. Pour ce gardien des plantes, ce rêve d’enfant est une solution pour l’avenir et, pour lui, une plante avec un défaut reste une plante unique.