Vinted, Leboncoin ou encore Vide Dressing. Une grande partie des Français connaît sûrement ces plateformes en ligne qui regorgent d’articles d’occasion ou de seconde main. Elles séduisent de plus en plus d’acheteurs avec leurs petits prix et surtout leur promesse d’un modèle plus vertueux. Mais prix bas et bonne conscience – qu’elle soit écologique, sociale ou économique – ne font pas forcément bon ménage. Selon Camille Gabbi, fondatrice de la plateforme Imparfaite, il existe même un « effet rebond de la seconde main ».
En effet, si ces plateformes proposent des articles de seconde main, il reste encore à définir de quelle seconde main s’agit-il. Car dans les faits, ces plateformes regorgent de vêtements issus de la fast et de l’ultra-fast fashion. La baisse du coût des vêtements d’occasion pourraient ainsi renforcer la logique de surconsommation. C’est ce qu’on appelle “l’effet rebond”, explique Camille. Les produits à la fois bon marché et donnant une bonne conscience incitent en effet le consommateur à remplir toujours plus ses placards.
Le constat de Camille est simple : la seconde main pourrait ne pas remplacer la fast fashion mais, bien au contraire, accélérer celle-ci. À titre d’exemple, elle explique ainsi avoir trouvé sur Vinted plus de 16 millions d’articles Shein alors qu’il n’y en avait aucun, il y a 5 ans. Plus de 41 millions d’articles Zara sont par ailleurs aujourd’hui référencés sur le site et 42 millions venant de H&M.
Pour aller plus loin > La fast et l’ultra-fast fashion dans le viseur du gouvernement