L’espace n’est pas grand. Une friperie, d’abord, puis un espace couture que l’on parcourt en quelques pas. Pourtant, tout est agencé de façon à ne perdre aucun millimètre carré. « On ne doit pas recycler plus de 15% de ce qu’on récupère », explique Annabel. Avec Camille et Laure, elles ont fondé La Refile à la sortie des confinements successifs. La ressourcerie textile récupère, revalorise, revend et utilise le reste à disposition dans le bar à coudre à travers des ateliers.
La Refile : entre ultra fast fashion et grandes marques
Arrive-t-on encore à avoir de belles pièces dans les friperies ? « On ne fait pas de discrimination dans les vêtements, on a de tout », explique Camille. Si tout se revend, y compris la fast fashion, il reste souvent de belles pièces dans les friperies. « Notre règle, c’est de proposer les articles à 10% de leur prix d’origine », poursuit-elle. Pour durer, la ressourcerie a besoin de dons. Cela ne semble pas être un problème pour les trois femmes qui évoquent trois grandes problématiques :
- Le manque de filière de recyclage (pour les chaussures par exemple).
- Le manque d’espace pour tout revaloriser
- Le manque de subventions, financement.
À la recherche d’un local plus grand, Annabel, Camille et Laure en sont convaincues : il y a assez de textile en circulation. Grâce à leurs deux centres et aux bénévoles qui ont des mains précieuses, la seconde main pourrait avoir de beaux jours devant elle à Meudon, dans les Hauts-de-Seine. Un soutien financier local ou national serait également le bienvenu.