Le 24 avril est une date importante pour la communauté arménienne. Elle marque le début des massacres de 1915 et représente aujourd’hui la journée de commémoration du génocide arménien. C’est pourquoi Gondishapour a choisi cette date pour sortir sa création musicale, “Krunk”.
L’association Gondishapour favorise, développe et promeut la création scientifique, culturelle et artistique. Avec l’aide d’Anousha Nazari, chanteuse lyrique iranienne et Laurianne Corneille, pianiste française, ils ont imaginé ensemble cet hommage à la culture arménienne. Cette œuvre, librement inspirée des poèmes du compositeur arménien Komitas, revient sur l’exil du peuple arménien. Le prêtre Komitas a vécu le génocide de 1915 et a décidé de raconter les expériences traumatisantes et l’exil de plusieurs milliers d’Arméniens. “Krunk” fait référence à la grue, un oiseau qui migre régulièrement et devenu un symbole d’espoir et de paix.
Anousha a également vécu l’expérience de l’exil en quittant l’Iran. Elle a toujours été sensible à la musique de Komitas. Pour elle, les créations de ce poète transcendent les frontières et les époques. Komitas nous rappelle que l’art est un puissant moyen pour exprimer nos émotions et notre humanité.
Avec Laurianne, elles se sont toutes les deux inspirées de ses histoires pour interpréter au mieux celle de cette grue qui croise un émigré. Celui-ci vient de quitter sa terre natale et demande à l’oiseau des nouvelles de sa bien-aimée. Pour Laurianne, ce chant ressemble à une improvisation, mais garde toute sa complexité. Le piano est d’ailleurs un instrument assez sensible pour vivre cette musique et ainsi traduire toutes les émotions. “Krunk” porte un chant d’espoir et permet à chacun d’imaginer un avenir meilleur. Anousha conclut que cette création musicale réaffirme leur engagement envers la paix, la justice et la tolérance.